*HUB «DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE»* BY MORGANE BRAVO

Thursday, May 31, 2007

*Nicolas Sarkozy présente à Madrid son idée de traité simplifié*

*** La lutte contre le terrorisme et la relance de l'Europe institutionnelle domineront le voyage de Nicolas Sarkozy jeudi à Madrid, où le président français se rend pour la première fois depuis son accession à l'Elysée.

Le chef de l'Etat s'entretiendra en tête-tête avec le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait soutenu la candidate socialiste Ségolène Royal durant la campagne française.

Fait plus inhabituel, un entretien est prévu avec le leader de l'opposition Mariano Rajoy (PP), qui fut comme lui ministre de l'Intérieur de 2000 à 2002.

"Le Partido popular est un membre majeur du parti populaire européen, une organisation où l'UMP est représentée, et il n'est pas question de trahir des amitiés politiques et personnelles", a précisé un proche de Nicolas Sarkozy.

Comme il l'a récemment fait avec l'Allemande Angela Merkel et l'Italien Romano
Prodi, le chef de l'Etat français présentera à son homologue espagnol son idée de traité "simplifié" ne reprenant que le volet institutionnel du projet de Constitution que la France a rejeté par référendum en mai 2005 (et que l'Espagne a approuvé de la même manière à 76%).

"Ce déplacement peut être utile pour essayer de faire avancer le projet", a précisé à la presse le porte-parole de l'Elysée, David Martinon. "Nous espérons que le gouvernement espagnol sera réceptif à cette idée".

"Le projet de Constitution, en l'état, ne peut entrer en vigueur car il n'a pas été ratifié", a-t-il fait valoir. "La question est maintenant de savoir comment faire pour avancer, pour ne pas rester bloqués".

UNION DE LA MÉDITERRANÉE

Nicolas Sarkozy évoquera également "la question du gouvernement économique européen" et le projet d'union de la Méditerranée "pour lequel les deux pays ont des intérêts communs évidents", a-t-on ajouté de même source.

Le chef de l'Etat, qui sera accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, de celui de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, doit avoir "des débats de fond" sur des sujets bilatéraux comme la lutte contre le terrorisme, qu'il soit d'origine basque ou islamique.

Sur ce sujet, "la France est solidaire de la position du gouvernement espagnol", a précisé David Martinon. "Mais le président a toujours à l'esprit qu'il est le garant de la vie des policiers et des gendarmes français qui sont engagés aux côtés de leurs homologues espagnols".

La question des interconnections électrique et ferroviaire transpyrénéennes, qui se heurtent à une levée de bouclier des écologistes, sera aussi abordée. Nicolas Sarkozy défend l'idée de mettre en place des "autoroutes de la mer" entre les ports français du Havre et espagnol de Gijon par exemple.

Cette visite d'une journée destinée à consolider les "relations confiantes et de bon voisinage" qui existent entre Paris et Madrid se conclura par un dîner avec le roi Juan Carlos au palais de la Zarzuela.

Les deux hommes entretiennent "des relations très amicales, et ils se tutoient", précise l'entourage du président français.

* La lutte contre le terrorisme et la relance de l'Europe institutionnelle domineront le voyage de Nicolas Sarkozy jeudi à Madrid, où le président français se rend pour la première fois depuis son accession à l'Elysée.


PARIS (Reuters)

* Photo prise le 30 mai 2007/REUTERS/
Philippe Wojazer

*8ème conférence des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM à Hambourg*


***Signal important à propos d'une responsabilité commune en matière de protection du climat – Appel en faveur d'un renforcement de la coopération régionale sur les questions mondiales et le règlement des conflits internationaux
Les ministres des Affaires étrangères des 45 pays membres de l'ASEM se sont rencontrés du 28 au 29 mai 2007 à l'occasion de la 8ème Conférence des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM dans l'Hôtel de ville historique de la Ville libre et hanséatique de Hambourg.

À Hambourg, les membres de l'ASEM sont convenus d'un renforcement de la coopération régionale en ce qui concerne les questions mondiales et le règlement des conflits internationaux. L'un des thèmes phares de la Conférence était la lutte contre le changement climatique. Les participants ont souligné qu'ils estimaient que seule une action commune résolue pourrait préserver la Terre des conséquences d'un accroissement du réchauffement planétaire. En conséquence, les membres de l'ASEM sont favorables à un régime global et détaillé succédant au Protocole de Kyoto qui expirera en 2012. Ce régime doit prendre en compte la responsabilité commune (mais différenciée) de la communauté internationale en ce qui concerne le réchauffement planétaire.

L'hôte de la réunion du processus informel des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM était le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier qui a inauguré la conférence ce lundi de Pentecôte (28.5.) par un dîner à l'hôtel Kempinski Atlantic.

Steinmeier a rappelé tout d'abord que les membres de la coopération ASEM représentaient désormais à eux tous 60% des échanges mondiaux, 58% de la population mondiale et environ 50% des performances économiques mondiales. Il a ajouté que l'ASEM représentait désormais une "voix influente" dans le monde, prête à assumer collectivement ses responsabilités. La mondialisation s'accompagne selon lui d'une diminution du pouvoir national de façonnement de la gouvernance économique: "C'est la raison pour laquelle nous voulons davantage recourir à des forums régionaux tels que l'ASEM pour convenir ensemble de solutions communes aux problèmes qui se posent" a indiqué Steinmeier. Pour que la mondialisation devienne une chance pour tous, elle a besoin de règles et de limites, "en bref, d'un ordre équitable."

C'est aussi pour cette raison que l'éventail des thèmes abordés par l'ASEM s'est fortement modifié à ce jour: À présent, outre les questions actuelles de politique étrangère et de sécurité telles que la situation au Proche et Moyen-Orient et en Afghanistan, les thèmes vont de l'énergie et des changements climatiques à des questions sociopolitiques telles que le travail, l'emploi et l'éducation ou bien encore le dialogue des cultures et des religions. M. Steinmeier a ajouté: "Il s'agit d'un poids que nous pouvons et devrions intégrer ensemble encore davantage dans la politique internationale."

Dans son discours d'ouverture, le ministre avait mis l'accent sur le caractère exceptionnel de la coopération ASEM: l'ASEM se présente comme un réseau informel et rapproche avec succès depuis plus de 10 ans l'Asie et l'Europe tout en fonctionnant de manière ciblée sur la pratique et sans institution spécifique.

M. Steinmeier a salué tout particulièrement les six membres les plus récents de l'ASEM, à savoir l'Inde, le Pakistan, la Mongolie, la Bulgarie, la Roumanie et le Secrétariat de l'ANASE qui participent pour la première fois à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM. En l'espace de deux ans, le nombre de membres de l'ASEM a ainsi presque doublé, passant de 26 à 45.

Lors d'un dîner informel inaugural (28.5.), les participants ont discuté des régions faisant actuellement l'objet de crises et de conflits internationaux, notamment l'Afghanistan, l'Iran, l'Iraq, le Proche et Moyen-Orient, ainsi que de la situation sur la péninsule coréenne et de questions de non-prolifération nucléaire.

À l'ordre du jour de la deuxième journée de conférence figuraient des questions internationales urgentes. Les thèmes englobaient des mesures contre les changements climatiques et pour la sécurisation de l'approvisionnement énergétique mondial, ainsi que des entretiens sur la lutte conjointe contre le terrorisme international. La séance finale de la Conférence était consacrée à des projets en cours de la coopération ASEM.

Dans la déclaration finale de la présidence qui a été portée à la connaissance de tous les membres de l'ASEM, les ministres des Affaires étrangères de l'ASEM ont souligné la "nécessité d'un système global et détaillé succédant au protocole de Kyoto à partir de 2012", en accord avec le principe d'une responsabilité commune mais différenciée. La déclaration a reconnu le rôle des objectifs pour accroître la sécurité des investissements dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Les négociations devraient si possible être achevées d'ici 2009. Le ministre des Affaires étrangères Steinmeier a souligné que la conférence de Bali qui se tiendra en décembre 2007 revêtait une grande importance à cet égard.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères a exprimé, au nom du gouvernement fédéral et des participants, ses vifs remerciements à la Ville libre et hanséatique de Hambourg, hôte de la réunion, pour son accueil chaleureux qui, en raison d'interruptions de la circulation et de manifestations contre la mondialisation, avait créé au quotidien un certain nombre de difficultés aux Hambourgeoises et Hambourgeois.

Les 45 membres de la coopération ASEM sont le Japon, la Chine, l'Inde, la Mongolie, le Pakistan, la Corée du Sud, les 10 États de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est ANASE (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunéi Darussalam, Viet Nam, Myanmar, Laos et Cambodge), le secrétariat général de l'ANASE, ainsi que les 27 États membres de l'Union européenne et la Commission européenne. Les quatre coordinateurs de l'ASEM sont la présidence allemande du Conseil de l'UE, la Commission, la Chine et le Brunéi Darussalam. Le Haut Représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, a participé à Hambourg pour la première fois à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM en tant qu'invité et a souligné l'importance croissante de la dimension de politique de sécurité de l'ASEM.

Wednesday, May 30, 2007

*Le Quartette pour le Proche-Orient se réunit à Berlin*


*** le Quartette pour le Proche-Orient, composé des Nations Unies, de l'Union européenne, des États-Unis d'Amérique et de la Fédération de Russie, s'est réuni pour la deuxième sous la présidence allemande à Berlin pour discuter de la situation au Proche-Orient.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Steinmeier avait invité à Berlin les membres du Quartette dans le contexte de la situation actuellement très tendue qui règne au Proche-Orient. La dernière escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens a donc constitué le thème central de la rencontre. Le Quartette a appelé à un retour immédiat au cessez-le-feu. "Nous sommes tous d'accord pour dire que la spirale de la violence et des représailles doit cesser", a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères en résumant les débats à la fin de la réunion avec les représentants de la presse. En organisant cette rencontre, le Quartette envoie un signal indiquant que la communauté internationale est disposée à soutenir les parties au conflit en ces temps difficiles, a ajouté le ministre allemand.

M. Steinmeier a appelé les parties à ne pas perdre de vue l'essentiel et a exigé la poursuite des entretiens directs entre le premier ministre Olmert et le président Abbas. Pour parvenir à nouveau à un apaisement durable de la situation, il est en outre indispensable de concrétiser les perspectives politiques qui permettront de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le Quartette a décidé, dans cette optique, de se réunir une fois de plus dans la région en juin avec les parties au conflit. Le dialogue avec la Ligue arabe sera également poursuivi. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Steinmeier a exprimé son espoir de voir aboutir les entretiens directs entre la Ligue arabe et Israël à un dialogue permanent.

Lors de cette rencontre, le Quartette a adopté une déclaration commune (en anglais).

Ont participé à cette réunion le ministre fédéral des Affaires étrangères en sa qualité de président du Conseil de l'UE Steinmeier, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la Secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice, le Haut Représentant de l'UE Javier Solana et la commissaire européenne aux affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner.

UE
30.05.2007

*Nicolas Sarkozy : "Tout ce que j'ai dit, je le ferai"*

*** En déplacement au Havre, le chef de l'État a invité les Français à lui donner une majorité aux législatives.

À DOUZE JOURS des législatives, Nicolas Sarkozy a lancé, hier, son appel aux Français : « Le changement, pour qu'il soit profond, pour qu'il soit réel, doit être porté par un élan populaire ! » C'est devant environ cinq mille personnes, lors d'une « réunion publique républicaine », dans d'anciens entrepôts, près du port du Havre, que Nicolas Sarkozy a choisi de dire qu'il souhaitait une majorité à l'Assemblée nationale. Il a rappelé aux électeurs qu'il « ne peut agir sans le Parlement ». Il leur a présenté le choix qui s'offre à eux comme une alternative entre mettre en oeuvre son projet ou une nouvelle « cohabitation », « avec son cortège de conflits larvés et de paralysie ».

Hier, Nicolas Sarkozy a d'abord voulu rassurer ceux qui douteraient de son intention de réformer. « Ce que j'ai dit, je le ferai », a-t-il assuré, plus d'une quinzaine de fois. « Le principal obstacle au changement réside davantage dans la tentation de l'attentisme qui a déjà provoqué l'échec de tant de gouvernements, qui à force de donner du temps au temps ont fini par ne plus avoir de temps devant eux », a-t-il prévenu. Pas de « thérapie de choc », l'expression est jugée trop brutale par Nicolas Sarkozy, mais une réforme massive et profonde de la société, et « sans attendre ». « Pour bousculer les contraintes, pour en trancher les noeuds, il faut frapper fort, il faut agir sur tous les fronts à la fois ! », a lancé, martial, le président de la République.

Le président a énuméré plusieurs exemples de la parole tenue : « Comme promis », le gouvernement respecte à la fois l'ouverture et la parité. Et il place deux grands sujets de la campagne, l'immigration et le développement durable, au premier plan du gouvernement. Nicolas Sarkozy est revenu sur son désir d'ouverture : « Ce ne sont pas des manoeuves d'appareil et distribution de places... pour moi, les convictions et les compétences sont plus importantes que les étiquettes ». En redisant sa confiance en son premier ministre, François Fillon, il a même assuré qu'il irait « plus loin dans l'ouverture, dans les réformes, dans l'exigence de résultat ».

«Un président qui gouverne»

Surtout, le président de la République a pourfendu à plusieurs reprises la « pensée unique ». « Comme toujours après avoir subi une défaite, elle revient à la charge, on la voit s'insinuer partout et s'opposer à tout », a-t-il lancé. « Je le dis tranquillement et calmement, son règne est terminé, je suis pour que l'on puisse penser librement, débattre librement, décider librement » La politique économique qu'il veut appliquer ne sera pas une « politique d'austérité », a-t-il juré, mais pas non plus une « fuite en avant » dans les dépenses, a-t-il juré, à propos des déficits publics. « Faire des économies et en même temps stimuler la croissance » : Nicolas Sarkozy veut croire qu'il est possible de tenir ensemble ces deux exigences. Il a démenti son ministre des Comptes, Eric Woerth, en assurant que les intérêts d'emprunts seraient déductibles pour tous les emprunts en cours (lire aussi Le Figaro Economie), et qu'il y aurait bien un bouclier fiscal à 50 %, incluant la CSG et la CRDS. « Je ne me laisserai pas prendre en main par les conservatismes, les corporatismes et les féodalités de toutes sortes qui depuis si longtemps paralysent l'action de l'Etat » a-t-il résumé. Avant d'ajouter que, sitôt la nouvelle Assemblée élue, il adresserait à chacun des ministres une lettre de mission qui lui fixera des objectifs. Et qu'il indiquerait également, à ce moment-là, « la stratégie budgétaire pour les cinq ans à venir ». Il a également confirmé que le Parlement serait convoqué pour une session extraordinaire cet été.

Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy visitait une coopérative de producteurs de lin. L'un des participants s'est tourné vers lui en l'appelant « M. le ministre ». « Vous croyez que je suis encore ministre ? En tout cas je suis très content dans le gouvernement de François Fillon ! », a ironisé le président de la République, aux côtés de la ministre de l'Agriculture, Christine Lagarde. Bains de foules, conversation avec les ouvriers d'une fabrique de lin, et avec les élèves d'un lycée agricole : le président est redevenu, hier, un candidat en campagne, et aussi, le « chef de la majorité », empruntant ainsi au premier ministre l'une de ses prérogatives. A ceux qui ne l'auraient pas compris, Nicolas Sarkozy l'a redit hier à l'attention des électeurs : « Je veux être un président qui gouverne ».

*Photo : «Le principal obstacle au changement réside dans la tentation de l'attentisme qui a déjà provoqué l'échec de tant de gouvernements», a déclaré hier au Havre le chef de l'État.
Paul Delort/Le Figaro.

*L'excédent commercial chinois battrait celui de l'Allemagne en 2007*


*** Le solde commercial chinois en 2007 sera créditeur de 250 à 300 millions de dollars, ont annoncé les officiels de la prévision économique à Pékin. L'excédent commercial, tiré par la forte demande mondiale, devancerait ainsi celui de l'Allemagne et pulvériserait ses propres records, bien que Pékin cherche à l'endiguer. L'année dernière la balance commerciale de Chine affichait un solde positif de 177 milliards de dollars. Celui de l'Allemagne dépassait les 200 milliards de dollars (161,9 milliards d'euros). Durant les quatre premiers mois de cette année, la Chine a déjà engrangé un surplus de 63,3 milliards de dollars. Un chiffre en hausse de 88% par rapport à l'an dernier. « Il est peu probable que ce surplus se réduise à court terme », indique la Commission nationale pour la réforme et le développement. Pourtant, le gouvernement chinois est revenu sur les remises de taxes à l'exportation. Il a même augmenté les taxes sur les produits exportés très polluants et coûteux en énergie. Mais ni la fiscalité, ni une éventuelle hausse du yuan n'auraient raison de cet excédent commercial estiment les autorités, ces dernières s'effrayant de la surabondance de liquidités qu'il entraîne en Chine. « Il apparaît impossible aux nations importatrices de se fournir ailleurs », constatent elles.

LExpansion avec AFP

Tuesday, May 29, 2007

*L'UE et la Chine discutent de changements climatiques et de questions mondiales*


*** Ce lundi 28 mai, la Troïka de l'Union européenne a rencontré dans l'hôtel de
ville de Hambourg la délégation de la République populaire de Chine pour des
consultations à la veille de la 8ème Conférence des ministres des Affaires
étrangères de l'ASEM.

La délégation chinoise était dirigée par le ministre des Affaires étrangères
Yang Jiechi et celle de l'Union européenne par le ministre fédéral des Affaires
étrangères, Frank-Walter Steinmeier. La Troïka comprenait également la
commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique européenne de
voisinage, Benita Ferrero-Waldner, et le Haut Représentant de l'UE pour la
politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana. Manuel Lobo Antunes,
secrétaire d'État aux Affaires européennes du ministère portugais des Affaires
étrangères, a pris part à l'entretien en tant que représentant du Portugal, qui
est le prochain pays à assumer la présidence du Conseil de l'UE.

Lors de la conférence de presse qui a suivi, le ministre fédéral des Affaires
étrangères Steinmeier a souligné la densité du réseau des relations entre
l'Europe et la Chine. Dans le cadre du partenariat stratégique existant depuis
2003, les ministres des Affaires étrangères de l'UE et de la Chine se
rencontrent notamment deux fois par an. Les négociations portant sur un accord
de partenariat et de coopération ont été ouvertes en janvier de cette année,
a-t-il ajouté.

M. Steinmeier a déclaré que les entretiens avaient porté principalement sur des
questions de l'actualité internationale: au sujet du dossier nucléaire iranien,
les deux parties étaient d'accord sur le fait qu'il fallait d'une part accroître
la pression sur l'Iran pour que ce pays se plie aux exigences des Nations Unies
et de l'AIEA, mais aussi, d'autre part, rechercher activement une solution
diplomatique.

Par ailleurs, une discussion intensive sur des thèmes internationaux tels que le
réchauffement de la planète et la sécurité énergétique a eu lieu, a poursuivi M.
Steinmeier. En ce qui concerne un régime de suivi pour le Protocole de Kyoto, le
ministre fédéral des Affaires étrangères a exprimé l'espoir que des progrès
décisifs soient réalisés d'ici la Conférence de Bali en décembre prochain. Il a
salué le fait que la Chine ait proposé d'autres entretiens dans le courant de
l'année.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a souligné l'énorme
potentiel qu'offrent des relations UE-Chine placées sur un pied d'égalité, dont
l'évolution future correspondra surtout à des considérations stratégiques
s'inscrivant sur le long terme. Dans la question de la politique climatique et
environnementale, la Chine partage les priorités européennes. Parallèlement, M.
Yang s'est dit en faveur d'un équilibre entre les considérations
environnementales et les exigences du développement, ce qui est nécessaire en
particulier dans les pays émergents.

Le Haut Représentant Javier Solana a fait état des échanges d'opinion au sujet
d'autres thèmes internationaux, notamment la Corée du Nord, l'Iran et le Kosovo,
et a remercié la partie chinoise pour son soutien lors de ses entretiens prévus
pour les prochains jours avec la partie iranienne dans la question du dossier
nucléaire. La commissaire européenne aux relations extérieures Ferrero-Waldner a
fait référence aux intenses relations commerciales mutuelles. Cependant, l'UE
continue d'afficher un déficit commercial élevé qu'il s'agit d'éliminer,
a-t-elle dit.

Au terme de la dernière session du dialogue UE-Chine sur les droits de l'homme,
il y a quelques jours à Berlin, tout comme dans les entretiens de la Troïka,
l'UE a de nouveau "abordé clairement" la situation des droits de l'homme en
Chine.

Le Portugal, qui assumera la prochaine présidence du Conseil de l'UE, a trouvé
la Troïka "très utile" dans la préparation du prochain sommet UE-Chine, qui
tombe pendant la présidence portugaise.

UE

*Ouverture de la 8ème Conférence des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM*


*** Appel au renforcement de la coopération régionale

À l'occasion de la 8ème Conférence des ministres des Affaires étrangères de
l'ASEM ces 28 et 29 mai, les ministres des Affaires étrangères des 45 membres de
l'ASEM se rencontrent dans l'hôtel de ville historique de la Ville libre et
hanséatique de Hambourg. L'hôte de cette manifestation est le ministre fédéral
des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, qui a inauguré la conférence ce
lundi de Pentecôte (28/05) par un dîner informel à l'hôtel Kempinski Atlantic.

M. Steinmeier a souligné que les membres de la coopération ASEM pris ensemble
représentaient désormais 60 % des échanges mondiaux, 58 % de la population
mondiale et environ 50 % des performances économiques internationales.
Parallèlement, la mondialisation s'accompagne selon lui d'une diminution du
pouvoir national de façonnement de la gouvernance économique: "C'est la raison
pour laquelle nous voulons davantage recourir à des forums régionaux tels que
l'ASEM pour convenir ensemble de solutions communes aux problèmes qui se
posent."

C'est pour cette raison également que l'éventail des thèmes abordés par l'ASEM
s'est fortement modifié à ce jour: "À présent, nous nous consacrons à des thèmes
allant des questions actuelles de la politique étrangère et de sécurité, telles
que la situation au Proche et Moyen-Orient et en Afghanistan, à l'énergie et aux
changements climatiques, en passant par des thèmes socio-politiques tels que le
travail, l'emploi et l'éducation, ou encore le dialogue des cultures et des
religions." M. Steinmeier a ajouté: "Il s'agit d'un poids que nous pouvons et
devrions intégrer ensemble encore davantage dans la politique internationale."

Dans son discours d'ouverture, le ministre a mis l'accent sur le caractère
exceptionnel de la coopération ASEM. Ce sommet Europe-Asie se présente comme un
réseau informel et rapproche avec succès depuis plus de 10 ans l'Asie et
l'Europe, tout en fonctionnant de manière ciblée sur la pratique et sans
institution spécifique.

M. Steinmeier a salué tout particulièrement les six membres les plus récents de
l'ASEM, à savoir l'Inde, le Pakistan, la Mongolie, la Bulgarie, la Roumanie et
le Secrétariat de l'ANASE, qui participent pour la première fois à une réunion
des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM. En l'espace de deux ans, le
nombre de membres de l'ASEM a ainsi presque doublé, passant de 26 à 45.

Lors d'un premier dîner informel marquant le début de la conférence, les
participants ont discuté des régions faisant actuellement l'objet de crises et
de conflits internationaux, notamment l'Afghanistan, l'Iran, l'Iraq et le Proche
et Moyen-Orient, ainsi que de la situation sur la péninsule coréenne et de
questions de non-prolifération nucléaire. À l'ordre du jour de la deuxième
journée de conférence, on retrouve tout d'abord des questions internationales
urgentes. Les thèmes englobent des mesures contre les changements climatiques et
pour la sécurisation de l'approvisionnement énergétique mondial, ainsi que des
entretiens sur la lutte conjointe contre le terrorisme international.

Les 45 membres de la coopération ASEM sont: le Japon, la Chine, l'Inde, la
Mongolie, le Pakistan, la Corée du Sud, les 10 États de l'Association des
nations de l'Asie du Sud-Est ANASE (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour,
Thaïlande, Brunéi Darussalam, Viet Nam, Myanmar, Laos et Cambodge), le
Secrétariat général de l'ANASE, ainsi que les 27 États membres de l'Union
européenne et la Commission européenne. Les quatre coordinateurs de l'ASEM sont
la présidence allemande du Conseil de l'UE, la Commission, la Chine et le Brunéi
Darussalam. Le Haut Représentant de l'UE pour la politique étrangère et de
sécurité commune, Javier Solana, prend part à Hambourg pour la première fois en
tant qu'invité à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM et
souligne ainsi l'importance croissante de la dimension de politique de sécurité
de l'ASEM.

UE

Sunday, May 27, 2007

*Après l’éclatante victoire de Nicolas sarkozy : il faut donner une majorité au président*


*** Un article de Jacques ROUGEOT, professeur émérite à la Sorbonne

Sur le thème :

1- Une victoire de la Vème République

2- La victoire de Nicolas Sarkozy, couronnement d’un parcours exemplaire

3- Ségolène Royal : inapte à la magistrature suprême

4- François Bayrou : le rêve passe

5- L’élection de Nicolas Sarkozy : des acquis d’ores et déjà po­sitifs

6- Elections législatives : l’enjeu, les forces en présence

7- Conclusion

Pourtant, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident. En 1997, les socialistes, déjà orphelins du mar­xisme, n’avaient pas plus d’idées qu’aujourd’hui et ils parais­saient n’avoir pas surmonté leur déroute de 1993. Personne ne donnait cher de leur peau, eux-mêmes ne croyaient pas à leur succès, les sondages les don­naient battus quinze jours avant le scrutin… et ils l’ont finalement em­porté.

L’une des causes de la défaite de la droite a tenu à l’existence de trian­gulaires au second tour du fait du Front natio­nal. Cette année, ce même parti, quoique affaibli, appli­quera la même tactique chaque fois qu’il le pourra et il sera imité par François Bayou, qui rêve de faire de son Mou­vement démo­crate un parti-charnière ou du moins de se venger, au détri­ment de la droite, de sa déconvenue de la présidentielle. Toute indulgence à l’égard de ces deux formations serait coupable.

Un échec de la droite entraî­nerait la rechute de la France dans la mala­die pernicieuse de l’impuissance politi­que

Il faut tout faire pour éviter cette rechute. Pour cela, un seul moyen : il faut donner au président de la Répu­blique et au premier ministre la ma­jorité dont ils ont absolument besoin pour conduire l’œuvre de re­dres­sement de la France.

Nous sommes près du but, mais tout peut être perdu par né­gligence ou par excès de confiance.

Aucune abstention ne serait justi­fiable. Aucune voix ne doit s’égarer. Aucune voix ne doit manquer aux candidats se récla­mant de la majorité présidentielle.

*Lien ci-dessus!

Friday, May 25, 2007

*La Troïka de l'Union européenne rencontre la Chine en marge du sommet de l'ASEM à Hambourg*


*** Lundi prochain (le 28 mai), la Troïka de l'Union européenne rencontrera la délégation de la République populaire de Chine pour des consultations à l'Hôtel de Ville de Hambourg. L'entretien portera sur les relations entre l'Union européenne et la Chine, ainsi que sur des dossiers régionaux et des questions d'actualité internationale.

La délégation chinoise sera conduite par le ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi, et la délégation de l'Union européenne par le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. La Troïka se compose en outre de la commissaire européenne aux Relations extérieures et à la politique européenne de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, et du Haut représentant de l'Union européenne pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana. Participe également à cet entretien pour la présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne qui succédera à l'Allemagne, le secrétaire d'État au ministère des Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes.

La rencontre aura lieu juste avant la huitième réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM, qui rassemble les 28 et 29 mai 46 délégations composées des ministres des Affaires étrangères d'Asie et des États membres de l'Union européenne.

UE
25.05.2007

*Le Parlement européen a adopté le projet de règlement sur l’itinérance. Nous sommes donc dans la dernière ligne droite.“*

*** Glos: „Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le projet de règlement sur l’itinérance. Nous sommes donc dans la dernière ligne droite.“
Aujourd’hui, le Parlement européen a donné son aval à une proposition de règlement qui vise à abaisser le coût d’utilisation des téléphones portables à l’étranger.

Le ministre fédéral de l’Économie et de la Technologie Michael Glos a déclaré à ce propos : „La Présidence allemande se félicite expressément de ce que le plenum ait approuvé aujourd’hui le compromis qui a pu être trouvé après des négociations intensives entre la présidence, la Commission et le Parlement européen. La présidence allemande s’était fixée comme objectif ambitieux d’adopter ce projet au premier semestre 2007. Le fait que le Parlement européen ait adopté aujourd’hui ce projet signifie que nous sommes dans la dernière ligne droite et cela à une vitesse record!“.

Le résultat des négociations doit encore être confirmé au Conseil des télécommunications le 7 juin au Luxemburg avant d’entrer en vigueur fin juillet. Le ministre fédéral Glos d’ajouter : « Je suis confiant que le compromis solide et stable sera accepté par les ministres et que les consommateurs pourront profiter du règlement dès cet été. “

La présidence allemande a pu imposer des aspects essentiels de la position du Conseil grâce à ce compromis. Le tarif de protection du consommateur - appelé maintenant eurotarif – remonte à une proposition allemande.

La proposition de règlement sur l’itinérance internationale constitue non seulement une solution simple, efficace et sans formalités au sens d’une « meilleure réglementation » mais également un équilibre entre la protection du consommateur et la garantie de la compétitivité. Dans les semaines qui viennent de s’écouler la couverture par la presse avait donné du fil à retordre respectivement à la présidence allemande et au Conseil. On y trouvait souvent des expressions telles que « hostile au consommateur » ou « protégeant le secteur ».

Le ministre fédéral Glos explique à ce propos: „Il est facile de pratiquer des prix inférieurs au plafonnement tarifaire et les médias couvriraient cette information largement mais ce serait déplacé. Le règlement vise à réduire considérablement les tarifs d’itinérance parfois excessifs pour alléger tangiblement la facture du consommateur. En même temps, il est important d’accorder de la place à la concurrence et de donner de la marge de manœuvre à l’innovation et à la diversité tarifaire car cela est aussi dans l’intérêt du consommateur.“

UE
23.05.2007

Thursday, May 24, 2007

*UNION EUROPÉENNE : La France est bel et bien de retour*


24 mai 2007


*** Malgré toutes ses contradictions, Nicolas Sarkozy remet effectivement l'Europe en marche. Une chance à saisir sans tarder, estime El País.

Par deux fois, en 1963 et en 1967, le fondateur de la Ve République, Charles de Gaulle, avait claqué la porte de l'Europe au nez des Britanniques. On lui doit aussi d'avoir pratiqué de juin 1965 à janvier 1966 la "politique de la chaise vide", authentique boycott des réunions de ministres européens, en raison d'un désaccord sur le budget agricole préparé par la Commission européenne. Mais De Gaulle à aussi été à l'origine de l'un des plus grands élans donnés à la construction européenne. C'est lui qui a resserré les liens de la France avec le chancelier allemand Konrad Adenauer et signé en 1963 le traité de l'Elysée, qui scella l'amitié de ces pays qui entretenaient depuis un siècle une inimitié belliqueuse. Cette alliance a été le moteur d'une fantastique aventure politique qui culminera, en 2002, avec la mise en circulation de l'euro.

Nicolas Sarkozy a déjà fait toutes les gesticulations possibles devant l'Europe conventionnelle. Non à la Turquie. Regards de travers à la bureaucratie bancaire qui décide à Francfort de la politique monétaire sans que les gouvernements aient leur mot à dire. Une posture qui rappelle un De Gaulle injuriant ce qu'il appelait la Commission de Bruxelles pour son ingérence dans la politique agricole française. Mais le nouveau président français a réaffirmé sans ambiguïté l'importance de la coopération avec Berlin, où il s'est rendu juste après son investiture. La nouvelle politique étrangère, déjà esquissée par Sarkozy à l'occasion de quelques déclarations et nominations, semble prometteuse. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner est ainsi un européen convaincu, tant de cœur que de raison. Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, l'est plus encore, lui qui fut chef de cabinet de Jacques Delors.

Que cela nous plaise ou non, avec Nicolas Sarkozy, l'Europe se remet en marche. Non pas cette Europe de la Convention européenne que dirigea avec plus d'emphase que de prudence l'ancien chef de l'Etat français Valéry Giscard d'Estaing. Ni une Europe avec tambours et trompettes, actions spectaculaires et annonces grandiloquentes. Sarkozy est l'arrière-petit-fils de De Gaulle. Contrairement à son aïeul spirituel, il est ami des Etats-Unis, mais il est tout aussi imprégné de cette rhétorique et de cette émotion nationales propres au gaullisme.

Il n'est pas inutile de rappeler l'une des phrases célèbres du vieux président sur l'Europe, qu'il jugeait chimérique, par opposition à la nation, seule réalité à ses yeux. "Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant ‘l'Europe !, l'Europe !, l'Europe !', mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien."

L'arrivée au pouvoir de Sarkozy et, au Royaume-Uni, de Gordon Brown, tous deux dûment reçus par Angela Merkel, offre à l'UE une occasion qui ne risque guère de se reproduire dans un avenir proche. La Russie est enlisée dans la fin de règne de son tsar et empêtrée dans des tensions croissantes avec ses voisins. Les Etats-Unis sont une puissance mondiale en panne, avec le deuxième mandat catastrophique d'un Bush en passe de laisser toutes ses plumes dans le bourbier irakien. L'heure de l'Europe a sonné. Le calendrier de réforme des traités voulu par Merkel, qui débute immédiatement avec le sommet des 21 et 22 juin et culminera avec les élections au Parlement européen de juin 2009, sonne l'heure de vérité. C'est maintenant ou jamais. Ou bien l'Europe se construit, misant à nouveau sur les "petits pas" et les "solidarités de fait", sur l'axe Paris-Berlin et sur une nouvelle génération de personnalités politiques capables de s'entendre, ou bien ce sera la fin de tout.

Lluís Bassets
El País
Courrier International

*Photo: Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères, le 23 mai à Bruxelles.
AFP

Wednesday, May 23, 2007

*Un nouveau souffle pour l'Europe ?*


*** Après la récente élection de Nicolas Sarkozy, Gordon Brown devrait devenir le prochain Premier ministre britannique. La presse européenne considère que les deux hommes peuvent incarner, avec la chancelière allemande Angela Merkel, une 'nouvelle garde' de dirigeants européens. Seront-il les artisans de la relance de l'Europe ou vont-ils au contraire privilégier les intérêts nationaux ?

Grèce - i kathimerini
Nikos Konstandaras constate qu'une 'révolution tranquille' est en marche grâce à une nouvelle génération de décideurs en Europe. "Il est certain que la France et la Grande-Bretagne (tout comme l'Allemagne et tous les autres pays) vont d'abord défendre leurs propres intérêts. Mais l'Europe est restée en veille suffisamment longtemps pour que ceux qui détiennent le pouvoir à Berlin, Paris et Londres comprennent qu'une Europe forte et déterminée est dans l'intérêt de tous. Ils peuvent chercher ensemble des idées et des solutions. Comme les dirigeants dans ces trois capitales insufflent un certain élan, ils peuvent donner un nouveau dynamisme au projet européen. Et même s'ils n'y arrivent pas, aussi longtemps qu'ils trouveront des solutions créatives à leurs problèmes internes - des problèmes que connaissent tous les pays - ils serviront de catalyseur de progrès sur tout le continent. Et ces progrès vont, à leur tour, rendre l'Union plus forte." (21.05.2007)

Suisse - Le Temps
Avec l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, et celle attendue de Gordon Brown, Richard Werly, correspondant du quotidien à Bruxelles, s'attend à "un renforcement probable de 'l'intergouvernemental', c'est-à-dire des arrangements entre Etats membres au Conseil, au détriment de la Commission censée défendre l'intérêt général. La France, comme le Royaume-Uni veulent aujourd'hui une Europe à la carte, à l'image du futur traité dont la présidence allemande dressera les contours lors du sommet des 21-22 juin. (...) Ce renversement de balancier voulu par Paris et Londres, et soutenu par l'Allemagne elle aussi surtout préoccupée de ses réformes nationales, est bien plus profond qu'un changement de texte. Il signifie la mise à l'écart du dessein commun incarné par le terme 'constitution', avec des conséquences lourdes. (...) L'Europe à la carte que MM. Sarkozy et Brown jugent, pour des raisons différentes, adaptée aux impératifs économiques financiers et politiques du moment, traduit, en réalité, leur volonté commune de renoncement au processus d'intégration." (22.05.2007)

Royaume-Uni - The Times
Le chroniqueur Bronwen Maddox considère que "le futur Premier ministre devra décider, avant même de prendre le pouvoir, ce qui est le plus important pour le Royaume-Uni et ce qu'il est prêt à concéder. (...) D'après leurs conseillers, ils [Brown et Blair] ne peuvent pas accepter que de nouveaux pouvoirs significatifs soient donnés à l'Europe, parce que cela pousserait le gouvernement à organiser un référendum (qu'il pourrait s'attendre à perdre). Même s'il n'a pas encore formulé de telles demandes, le Royaume-Uni pourrait demander des exemptions dans le domaine de la justice et des affaires constitutionnelles si jamais le principe de 'majorité qualifiée' est retenu . (...) Si Brown, avec l'aide de Sarkozy, peut éviter ces obstacles, alors il aura gagné une place dans le comité de direction d'un club au statut enviable, mais avec étonnamment peu d'obligations en contrepartie. S'il échoue, il sera critiqué pour les querelles et la paralysie - et la fin du projet d'élargissement - qui persisteront tout le long de son temps au N°10 [le Premier ministre vit au numéro 10 Downing street]." (22.05.2007)

Espagne - El Mundo
"Si au lieu de rivaliser, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel parviennent à s'entendre et à pousser un projet rénové permettant de diriger un processus européen hors de contrôle, ils pourraient attirer d'autres pays comme ceux du Benelux", explique Araceli Mangas Martín, professeur de droit. "L'Espagne et l'Italie feraient alors bien de revenir dans le sein de la Vieille Europe en intégrant cet axe, comme cela s'est passé lorsque le pays [l'Espagne] a connu le moment le plus fort de son intégration, quand l'Espagne de González participait au cours des années 90 à l'axe Mitterrand-Kohl. (...) La cohabitation entre dirigeants européistes a toujours été possible et elle a offert à l'UE ses meilleurs moments. Cet axe Paris-Berlin-Benelux-Rome-Madrid pourrait être le gouvernail ou l'engrenage indispensable afin de mettre de l'ordre, de trouver des idées et de reprendre les rênes face au cheval de Troie que représente le Royaume-Uni et face aux membres issus du grand élargissement [de 2004]." (21.05.2007)

Suède - Sydsvenska Dagbladet
Le journal se félicite de l'objectif de la présidence allemande de l'UE de remettre en route le projet de Constitution européenne après une première tentative ratée. Le ton des négociations devrait être cette fois largement plus posé, contrastant avec les "paroles et les visions orgueilleuses" des négociations précédentes. "Si tout se déroule comme prévu, la Constitution européenne pourrait entrer en vigueur en 2009, ce qui serait remarquable. L'Union a besoin d'une nouvelle Constitution, et c'est encore plus vrai depuis qu'elle est passée à 27 membres. Toutefois, il est difficile de se montrer enthousiaste par rapport à la manière dont cette Constitution va aboutir, dans des pièces cloisonnées et en veillant à éviter les protestations de la population. C'est tout le contraire de la vision initiale d'ouverture et d'ancrage plus solide dans la population." (22.05.2007)

Eurotopics
22.05.2007

Tuesday, May 22, 2007

*Quelles sont les convictions européennes de Nicolas Sarkozy ?*


*** Quelles sont les convictions européennes de Nicolas Sarkozy ?
de Sabine Seifert

L'Europe attend la France depuis des mois. L'élection du nouveau président a entériné un changement de génération. La politique européenne profitera-t-elle de la rupture promise par Nicolas Sarkozy ?

"Ce soir, la France est de retour en Europe", annonçait le nouveau président français Nicolas Sarkozy après son élection, le 6 mai 2007. L'Europe a appris cette nouvelle avec soulagement : "Les soupirs de soulagement ont été si forts à Bruxelles qu'après sa victoire on a soigneusement ignoré certains autres propos de Nicolas Sarkozy concernant l'UE", observait Peter Winkler le 7 mai dans le Neue Zürcher Zeitung. Nicolas Sarkozy a en effet évoqué ces nombreux citoyens "qui perçoivent l'Union Européenne non comme une protection, mais comme le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde."

Le thème de l'Europe a été quasi inexistant dans cette campagne présidentielle, et même Nicolas Sarkozy n'a pas encore présenté un concept très percutant de l'Europe politique. Il n'a pris position que sur quelques points particuliers : sur le plan économique, il tend à protéger les intérêts de la France et critique la Banque centrale européenne ; en politique extérieure il est hostile à l'entrée de la Turquie dans l'UE; et quant au débat sur le traité constitutionnel, il propose un mini-traité qui pourrait être ratifié en France sans référendum.

La présidence de Sarkozy donnera-t-elle de nouvelles impulsions à l'Europe ? Quelles alliances pourraient en résulter ?

L'Europe et la mondialisation

Durant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy s'est présenté comme un réformateur et un modernisateur, tant en politique intérieure qu'extérieure – non sans une note de patriotisme. Qu'ils réagissent de manière positive ou sceptique, la plupart des commentateurs le considèrent comme quelqu'un de pragmatique. En politique européenne, Nicolas Sarkozy a donc fait naître l'espoir qu'il pourrait réussir, en partenariat avec la présidente allemande du Conseil européen, Angela Merkel, à rapprocher les différentes positions existant au sein de l'UE.

Cela explique que la victoire de Nicolas Sarkozy ait particulièrement attiré l'attention des Britanniques, qui espèrent trouver en lui un allié qui cautionne le libéralisme économique de la Grande-Bretagne et partage sa position minimaliste sur la Constitution européenne. Le Premier ministre sortant, Tony Blair, a envoyé via YouTube un message vidéo amical en langue française, et le député travailliste David Blunkett a également exprimé sa satisfaction dans le Times du 8 mai: "Nous pourrons faire affaire avec monsieur Sarkozy."

Dans le quotidien britannique The Independent, Mary Dejevsky a en revanche qualifié de "pure illusion" l'idée que Nicolas Sarkozy devienne soudain un adepte enthousiaste de la mondialisation. Et dès le 7 mai, David Hearst formulait cet avertissement dans le Guardian : "L'Europe protectionniste progresse… La conception sarkozyenne d'une Europe en tant que protection collective contre la mondialisation est diamétralement opposée à celle du commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, qui considère l'Europe comme un joueur sur le marché mondial."

La Grande-Bretagne n'est pas la seule à redouter que les convictions de Sarkozy ne soient beaucoup moins européennes que nationales et protectionnistes. En particulier les Européens de l'Est et les nouveaux membres de l'UE s'inquiètent. Dans la Gazeta Wyborcza du 7 mai, Jacek Pawlicki exprimait la crainte que le protectionnisme économique de la France ne s'étende à toute l'Union européenne : "Sarkozy défendra une Europe avec des droits du salarié aménagés, une UE à tendance protectionniste à l'égard des pays 'à bon marché' et plus concurrentiels, comme la Pologne. Sarkozy veut lutter contre les délocalisations d'entreprises et les transferts de capitaux à l'étranger. Il pourrait donc y avoir à ce sujet un conflit entre la France et la Pologne, ou plus exactement entre Paris et les nouveaux pays membres."

La question de la Turquie

Nicolas Sarkozy pourrait également provoquer des conflits au sein de l'Union à cause de la question turque. Lors du débat télévisé avec son adversaire socialiste Ségolène Royal, le 2 mai, il a bien insisté sur le fait qu'il était hostile à l'adhésion de la Turquie et que de toute façon ce pays était en Asie mineure et non pas en Europe.

Pourtant, l'Union européenne mène des négociations officielles avec la Turquie, et il est même prévu d'ouvrir de nouveaux chapitres de négociation avant la fin de la présidence allemande en juin 2007. "Dans un premier temps, Berlin ne soumettra au vote aucune ouverture de chapitre afin d'éviter un veto français", spéculait le Financial Times Deutschland du 8 mai.

Pour sa part, l'autrichien Josef Kirchengast ne croit pas que Sarkozy, devenu président, restera fidèle à son refus de la Turquie : "Pourrait-il se permettre, en tant que président de l'un des deux principaux pays de l'Union européenne, de manquer à sa parole vis-à-vis d'un pays reconnu candidat, alors qu'il n'est pas du tout établi que le pays en question remplisse les conditions d'adhésion ?... Il est bien plus probable qu'il fasse preuve de pragmatisme ici aussi."

Méditerranée contre mer Noire

"Sarkozy a exprimé sans ambiguïté ce que souhaitent la majorité des Européens", écrivait Razvan Ciubotaru le 7 mai dans le journal roumain Cotidianul, commentant les propos de Nicolas Sarkozy sur la Turquie. Ciubotaru a également soulevé un aspect géopolitique de la question qui intéresse particulièrement la Roumanie à cause de sa côte sur la mer Noire : "En fermant la porte au nez de la Turquie, il se pourrait que Sarkozy ait ravivé le problème du Kurdistan. Et l'UE perdra son influence sur la mer Noire."

On sait bien, en France, que Sarkozy s'intéresse plus à la Méditerranée. Le critique du Figaro Alain Barluet supputait déjà le 8 mai que Nicolas Sarkozy utiliserait la prochaine évaluation de la Commission "pour chercher à réorienter [les négociations] vers une option s'articulant avec son grand projet d'Union méditerranéenne."

Une Constitution "light"

Les hommes politiques et médias européens fondent néanmoins de grands espoirs en Nicolas Sarkozy pour trouver une solution au blocage de la Constitution européenne. Grâce à l'idée de remplacer le traité refusé par une variante allégée, on pourrait éviter de soumettre un nouveau référendum à la France. Alois Berger écrivait ainsi dans le Berliner Zeitung du 8 mai que les propos de Nicolas Sarkozy "permettent d'espérer qu'il veut réellement surmonter le blocage de l'Europe. Sarkozy est un pragmatique davantage qu'un idéologue".

Mais cette sorte de pragmatisme n'est pas du goût de l'autrichien Thomas Mayer, qui déplorait dans le Standard du 8 mai : "Ceux qui s'adonnent un peu trop vite au pragmatisme disent rarement le prix qu'il en coûte : le Parlement européen, qui représente directement les citoyens, serait moins consulté pour les questions d'environnement, de sécurité intérieure et de droits civiques. A l'inverse, le pouvoir des gouvernements serait accru. Les chefs de gouvernement veulent élaborer ce 'mini-traité' entre eux, alors que les parlements ont été fortement impliqués dans la Constitution européenne."

Vieilles alliances et nouveaux moteurs

Si Mayer craint que les petits pays ne tombent sous la coupe des plus grands comme l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, c'est notamment à cause d'une formule de Nicolas Sarkozy, qui a parlé de confier la direction de l'Europe à un "club des six ". Le politologue français Dominique Moisi, qui enseigne à Varsovie, s'est demandé dans un texte pour Project Syndicate quels pourraient être ces six pays: "Toutefois, la Pologne s'est exclue elle-même du cercle des pays politiquement pertinents et l'Espagne et l'Italie n'ont pas caché leur soutien à Ségolène Royal." Moisi en conclut à une relance de l'alliance franco-allemande.

A l'inverse, Miriam Hollstein exprimait le 8 mai 2007 dans Die Welt sa crainte de voir "la fin de la relation traditionnellement privilégiée entre la France et l'Allemagne. N. Sarkozy n'a jamais montré un intérêt particulier pour son voisin d'outre-Rhin."

De nombreux chroniqueurs estiment que le changement de génération et la personne de Nicolas Sarkozy suffiront à entraîner de nouvelles alliances au sein de l'Europe. "Le nouveau président français est plutôt un transatlantiste qu'un transrhénaniste", écrivait Alain-Xavier Wurst dans Zeit Online le 7 mai. Pour l'autrichien Wolfgang Böhm, il est clair qu'avec Nicolas Sarkozy, qui a des racines hongroises et juives, c'est un "Européen de parade" qui est devenu président de la France, comme il l'écrivait dans Die Presse.

Cependant, Nicolas Sarkozy a affiché pendant sa campagne une tendance nationaliste, se prononçant pour une stricte restriction de l'immigration. Wolfgang Böhm faisait remarquer le 10 mai dans Die Presse que la tendance française à la renationalisation s'étend à toute l'Europe. "Avec Nicolas Sarkozy en France, les frères Kaczynski en Pologne et Gordon Brown en Grande-Bretagne, la nouvelle génération qui arrive au pouvoir incarne fortement le scepticisme des gens par rapport au vaste monde et en particulier vis-à-vis de l'Union européenne… Si l'antithèse de la renationalisation succède à la thèse d'une européanisation nécessaire adoptée après la guerre, ce n'est pas un drame. Car la synthèse de ces deux positions aboutirait peut-être finalement à une politique européenne pragmatique."

Eurotopics
22.05.2007

*Photo: AP

Monday, May 21, 2007

*La première réunion du groupe consultatif de haut niveau sur l'avenir de la politique intérieure européenne*


*** Groupe consultatif de haut niveau se réunit pour la première fois en vue de
délibérer sur la conception de la politique intérieure européenne d'après 2010

Sur invitation du ministre fédéral de l´Intérieur, Dr. Wolfgang Schäuble, a eu
lieu - les 20 et 21 mai à Eltville (Hesse) - la première réunion du groupe
consultatif de haut niveau sur l'avenir de la politique intérieure européenne
(groupe sur l´avenir), dont l'institution avait été proposée par la présidence
allemande du Conseil lors de la réunion informelle des ministres des Affaires
intérieures de Dresde début janvier.

Ce groupe se compose du vice-président de la Commission européenne Franco
Frattini, des six ministres de l´Intérieur du trio présidentiel actuel
(Allemagne, Portugal, Slovénie) et suivant (France, République Tchèque, Suède),
d´un représentant du trio présidentiel succédant à ce dernier (donc de
l´Espagne, de la Belgique ou de la Hongrie), ainsi que, en tant que de besoin,
d´experts de différents Etats membres.

Le groupe aura vocation à élaborer des propositions sur une future conception de
la politique intérieure européenne à partir de 2010, lorsque le programme de La
Haye aura donc touché à son terme, sur les possibilités d´augmenter l´efficacité
du travail du Conseil, ainsi que sur l'amélioration ou la simplification des
réglementations européennes existantes. En outre, il est prévu que le groupe
soit saisi, à un niveau politique, de la question de savoir dans quels domaines
il conviendrait d´intensifier la coopération au niveau de l´UE, et dans lesquels
il conviendrait plutôt, au contraire, d´accorder des marges de manoeuvre aux
Etats membres.L'idée est d´ainsi rendre la politique intérieure européenne plus
efficace, plus compréhensible et plus proche des citoyens.Par contre, il a été
explicitement prévu que le groupe ne sera pas saisi de questions portant sur le
droit primaire, la prise de décisions ou d´autres points susceptibles de toucher
à la suite réservée au traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dans
un rapport, le groupe devra formuler des recommandations censées servir de base
à la proposition que la Commission aura à présenter pour un programme succédant
à celui de La Haye.

Le ministre, Dr. Schäuble, a déclaré à Eltville :

« Nous comptons donner des impulsions pour l´avenir de la politique intérieure
européenne. Le programme de La Haye touche à son terme en 2009.C´est au plus
tard à ce moment-là que nous aurons besoin d´un nouveau programme qui revoie les
priorités de la politique intérieure européenne en vue des enjeux nouveaux, et
qui les actualise.Nous voulons lancer ce débat sous la présidence allemande. En
2007 et 2008, l´occasion s´offrira de mener un débat d´orientation sur les
grandes lignes de la future politique intérieure européenne, en amont des
négociations proprement dites sur le programme pluriannuel. »

Depuis 2004, les objectifs et orientations de la politique intérieure européenne
sont réglementés dans le « Programme de La Haye visant à renforcer la liberté,
la sécurité et la justice dans l'Union européenne ».Le programme de La Haye
touche à son terme en 2009.

Lors de leur première réunion à Eltville qui fut constitutive, les ministres et
le vice-président M. Frattini ont notamment discuté des pistes permettant de
développer l´agence européenne de gestion des frontières FRONTEX, la gestion
commune des frontières et des visas au niveau de Schengen ainsi que la
coopération avec des Etats tiers en matière de polices aux frontières.

Le ministre Schäuble : « La libre circulation des personnes et des marchandises
ainsi que la force économique de l´Europe et sa stabilité démocratique ont en
même eu pour effet que l´UE est devenue la cible de la migration illégale, du
crime organisé, du trafic illicite international de drogues, mais aussi du
terrorisme d´inspiration islamiste - et ce notamment par rapport à ses voisins
de l'Est et du Sud. Par conséquent - et malgré les instruments existants qui
sont en permanente adaptation, tels que le système d'information Schengen, le
traité de Prüm relatif à l´approfondissement de la coopération transfrontalière
de police, Europol ou les réglementations communes sur les visas - nous sommes
tenus de réfléchir à la bonne manière de développer et d´adapter aux futurs
défis les mécanismes et stratégies qui existent depuis la mise en place du
régime Schengen.C´est à ce propos que nous avons entamé des premières
discussions aujourd´hui.Ce sujet se reflétera dans le rapport final du groupe
qui est censé être présenté dès le second semestre 2008 et servir de base à la
Commission pour sa proposition d´un programme succédant à celui de La Haye. »

La deuxième réunion du groupe sur l´avenir aura également sous présidence
allemande du Conseil, le 25 juin prochain à Bruxelles. Cette réunion aura
vocation à se concentrer sur la fusion de la sécurité intérieure et
extérieure.Dans cette optique, les discussions prévues porteront sur les sujets
suivants : les principes généraux du droit dans les domaines du terrorisme et de
la sécurité, l´élargissement de la coopération avec des Etats tiers en matière
sécuritaire ainsi qu'une approche globale relative à une meilleure coordination
du déploiement de forces militaires, policières et de protection civile au sein
des missions de l'UE dans des Etats tiers.

Les travaux du groupe sur l´avenir devront être menés de manière transparente.
Tous les Etats membres sont invités à nourrir le débat.Les sites Internet de la
Commission (vice-président Frattini) et du ministère fédéral de l´Intérieur
devront régulièrement faire état de l'avancement du débat.Les ministres chargés
de l´Intérieur seront également informés par le groupe, à un rythme régulier et
sous forme adéquate, du déroulement des discussions. L´institution du groupe sur
l´avenir figurait parmi les objectifs principaux de la présidence allemande du
Conseil de l´UE dans le domaine des affaires intérieures.

UE

Sunday, May 20, 2007

*** QUEL AVENIR POUR L'EUROPE? ***


***** "Un jour viendra où toutes les nations du continent, sans perdre leur qualité distincte et leur glorieuse individualité, se fondront étroitement dans une unité supérieure et constitueront la fraternité européenne. Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes."

** Il aura fallu plus d'un siècle pour que ce discours prémonitoire et prophétique de Victor Hugo, prononcé en 1849, se transforme d'utopie en réalité. Deux guerres mondiales, d'innombrables conflits intraeuropéens et des millions de morts auront jalonné cet espace de temps et fait perdre parfois jusqu'à toute espérance. Aujourd'hui, la première décennie du XXIe siècle s'ouvre sous de meilleurs auspices. Mais les risques et les défis, s'ils ont changé de nature, restent présents.

Morgane BRAVO

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*La présidence allemande du Conseil de l'Union européenne organise la 8ème réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM à Hambourg*


*** La présidence allemande du Conseil de l'Union européenne organise les 28 et 29 mai prochains la 8ème réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM (sommet Europe-Asie) dans la ville libre et hanséatique de Hambourg.

46 ministres asiatiques et européens des Affaires étrangères accompagnés de leurs délégations sont attendus à cette occasion dans le nord de l'Allemagne. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, est l'hôte de la conférence.

La coopération au titre de l'ASEM, dont les débuts datent de 1996, a été instaurée dans le but de renforcer le dialogue et l'interaction entre l'Asie et l'Europe. Le nombre des membres de l'ASEM a pratiquement doublé au cours des deux dernières années: partie de 26, elle regroupe aujourd'hui 45 États et organisations, ce qui fait d'elle un acteur euro-asiatique de poids: les États de l'ASEM représentent 58% de la population mondiale, 60% du volume des échanges mondiaux et environ 50% des performances économiques mondiales (PIB). Cela leur permet d'exercer une influence considérable sur les développements mondiaux et ils y sont tenus.

Les réunions bisannuelles des ministres des Affaires étrangères qui ont lieu à tour de rôle en Europe et en Asie revêtent la forme d'un forum de dialogue informe et offre aux ministres des Affaires étrangères des pays européens et asiatiques l'occasion de se rencontrer et de discuter de toutes les questions internationales. Outre les questions actuelles de politique étrangère, les dossiers économiques, culturels et sociaux jouent un rôle important.

L'ASEM a également approfondi sa coopération concernant certains "thèmes nouveaux" tels l'énergie et le changement climatique, le travail et l'emploi ainsi que l'éducation et les sciences, ce qui lui a donné de l'élan. La coopération dans le cadre de l'ASEM est pratiquée à de nombreux niveaux, que ce soit entre les chefs d'État et de gouvernement ou au niveau de la société civile, et c'est aujourd'hui un processus à vocation pratique et orienté vers l'avenir.

La réunion de Hambourg verra pour la première fois la participation de six nouveaux membres (les ministres des Affaires étrangères des pays suivants: Inde, Pakistan, Mongolie, Bulgarie et Roumanie, ainsi que le secrétaire général de l'ANASE, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est). Un objectif important de la réunion de Hambourg consiste à motiver ces nouveaux partenaires de l'ASEM à s'engager activement dans ce processus.

Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, participera pour la première fois cette année à titre d'invité à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM, ce qui souligne le rôle accru que celle-ci joue dans le contexte de la politique de sécurité.

Les 45 membres de la coopération au titre de l'ASEM sont les suivants: Japon, Chine, Inde, Mongolie, Pakistan, Corée du Sud, les 10 États de l'ANASE (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunéi Darussalam, Viet Nam, Myanmar, Laos et Cambodge), le secrétariat général de l'ANASE ainsi que les 27 États membres de l'Union européenne et la Commission européenne. Les quatre coordinateurs de l'ASEM sont la présidence du Conseil de l'Union européenne, la Commission de l'UE, la Chine et le Brunéi Darussalam.

Cette conférence vient s'insérer dans la politique active de la présidence allemande de l'UE à l'égard de l'Asie. De plus amples informations concernant la manifestation, y compris les détails relatifs à l'organisation, les informations sur les modalités d'accréditation et le programme pour la presse sont disponibles sur le site de la présidence allemande de l'UE http://www.eu2007.de.

UE

*Sommet UE-Russie: cheminement conjoint en dépit des difficultés*


*** En dépit de divergences de vues considérables, notamment sur le dossier des droits de l'homme, l'UE a la ferme volonté de pratiquer un partenariat stratégique avec la Russie. Les deux parties entendent coopérer plus étroitement à l'avenir dans le secteur de l'énergie, dans la protection du climat, dans la recherche et dans la résolution des conflits internationaux.

"Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons coopérer", a déclaré à l'issue de la réunion de travail la chancelière fédérale Angela Merkel, présidente en exercice du Conseil de l'Union européenne. Dans ce contexte, elle a souligné les relations économiques entre l'UE et la Russie.

L'Union européenne est le partenaire commercial le plus important de la Russie qui est, pour sa part, le troisième partenaire commercial de l'Union européenne. Sur cette toile de fond, des relations fructueuses et un climat d'investissement favorable revêtent un grand intérêt pour les deux parties.

L'Union européenne représente 52 pour cent du chiffre d'affaires effectué par la Russie au titre des échanges extérieurs et, assurant plus de 60 pour cent des investissements étrangers, elle est le principal investisseur dans le pays. La Russie, quant à elle, est le troisième partenaire commercial de l'UE, après les États-Unis et la Chine. Le volume total des échanges commerciaux atteignait 166 milliards d'euros en 2005. La Russie exporte essentiellement vers l'UE du pétrole, du gaz naturel et des matières premières. En raison du niveau élevé des prix des matières premières, la Russie enregistre des excédents considérables au titre du commerce extérieur avec l'UE (2005: 50,3 milliards d'euros). La Russie couvre 20 pour cent des besoins en pétrole et 40 pour cent des besoins en gaz naturel de l'UE. Cette dernière exporte vers la Russie surtout des machines et des équipements de transport, des produits chimiques, des produits agricoles et des textiles.

Controverse sur les droits de l'homme

La présidente de l'Union européenne a également exprimé son inquiétude au sujet de la situation en Russie en matière de droits de l'homme: "J'espère que ceux qui veulent manifester à Samara pourront le faire" a déclaré la chancelière Merkel. Elle a ajouté qu'elle comprenait bien que les autorités interviennent dans les cas d'emploi de la force mais que "ce n'est pas la même chose" lorsque des gens se déplacent dans le calme pour aller manifester.

Système d'alerte rapide pour la sécurité énergétique

La chancelière a relaté qu'en dépit de toutes les difficultés, les entretiens s'étaient déroulés de manière très constructive; en effet, il est dans l'intérêt des deux parties, de la Russie au même titre que de l'UE, qu'un nouvel accord soit négocié faisant suite à l'accord de partenariat qui arrive bientôt à échéance.

Même si la rencontre de Samara n'a débouché sur aucun résultat concret, des négociations ont déjà eu lieu sur le dossier de l'énergie. L'Europe et la Russie entendent élaborer ensemble un système d'alerte rapide en cas de difficultés d'approvisionnement.

La discussion a porté également sur la coopération dans la région transfrontalière. Le président Poutine a promis de s'attaquer au problème des délais d'attente trop longs aux postes frontières.

Il est prévu d'intensifier également la coopération dans le domaine de la recherche. Les deux parties se sont accordées à dire que le système européen de navigation par satellite GALILEO offrait un bon potentiel de coopération.

Le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, a accueilli favorablement les progrès enregistrés dans le domaine de la libre circulation. En effet, le 1er juin verra l'entrée en vigueur d'un accord entre l'Union européenneUE et la Russie portant sur des allégements en matière de visa. En outre, les deux partenaires négocient actuellement au sujet d'une exemption partielle de visa dans le trafic voyageurs.

Rester en contact, aborder les problèmes

Ces entretiens se sont déroulés dans un contexte difficile: outre l'interdiction prononcée récemment par la Russie contre les importations de viande en provenance de la Pologne, de nombreuses matières à controverse subsistent entre la Russie et l'UE, comme le déplacement d'un monument honorant le soldat soviétique du centre de Tallinn, la capitale estonienne, qui avait suscité les critiques du gouvernement russe.

"Il n'est pas toujours possible de convaincre l'autre" a déclaré Mme Merkel. Néanmoins, a-t-elle ajouté, discuter ensemble dans la franchise et la sincérité constitue déjà un atout précieux. La chancelière fédérale s'est montrée confiante quant aux résultats des nombreux entretiens restant à mener et a conclu en disant:"Je pense que nous arriverons à surmonter les difficultés".

Dès jeudi soir, le président de la Commission européenne Manuel Barroso, le président Poutine et la présidente du Conseil de l'UE avaient dîné ensemble dans un village de pêcheurs sur les bords de la Volga. Ont participé également aux entretiens de travail, pour la présidence de l'UE, le ministre fédéral de l'Économie Michael Glos et le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

UE
Sommet UE-Russie: cheminement conjoint en dépit des difficultés

En dépit de divergences de vues considérables, notamment sur le dossier des droits de l'homme, l'UE a la ferme volonté de pratiquer un partenariat stratégique avec la Russie. Les deux parties entendent coopérer plus étroitement à l'avenir dans le secteur de l'énergie, dans la protection du climat, dans la recherche et dans la résolution des conflits internationaux.

"Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons coopérer", a déclaré à l'issue de la réunion de travail la chancelière fédérale Angela Merkel, présidente en exercice du Conseil de l'Union européenne. Dans ce contexte, elle a souligné les relations économiques entre l'UE et la Russie.

L'Union européenne est le partenaire commercial le plus important de la Russie qui est, pour sa part, le troisième partenaire commercial de l'Union européenne. Sur cette toile de fond, des relations fructueuses et un climat d'investissement favorable revêtent un grand intérêt pour les deux parties.

L'Union européenne représente 52 pour cent du chiffre d'affaires effectué par la Russie au titre des échanges extérieurs et, assurant plus de 60 pour cent des investissements étrangers, elle est le principal investisseur dans le pays. La Russie, quant à elle, est le troisième partenaire commercial de l'UE, après les États-Unis et la Chine. Le volume total des échanges commerciaux atteignait 166 milliards d'euros en 2005. La Russie exporte essentiellement vers l'UE du pétrole, du gaz naturel et des matières premières. En raison du niveau élevé des prix des matières premières, la Russie enregistre des excédents considérables au titre du commerce extérieur avec l'UE (2005: 50,3 milliards d'euros). La Russie couvre 20 pour cent des besoins en pétrole et 40 pour cent des besoins en gaz naturel de l'UE. Cette dernière exporte vers la Russie surtout des machines et des équipements de transport, des produits chimiques, des produits agricoles et des textiles.

Controverse sur les droits de l'homme

La présidente de l'Union européenne a également exprimé son inquiétude au sujet de la situation en Russie en matière de droits de l'homme: "J'espère que ceux qui veulent manifester à Samara pourront le faire" a déclaré la chancelière Merkel. Elle a ajouté qu'elle comprenait bien que les autorités interviennent dans les cas d'emploi de la force mais que "ce n'est pas la même chose" lorsque des gens se déplacent dans le calme pour aller manifester.

Système d'alerte rapide pour la sécurité énergétique

La chancelière a relaté qu'en dépit de toutes les difficultés, les entretiens s'étaient déroulés de manière très constructive; en effet, il est dans l'intérêt des deux parties, de la Russie au même titre que de l'UE, qu'un nouvel accord soit négocié faisant suite à l'accord de partenariat qui arrive bientôt à échéance.

Même si la rencontre de Samara n'a débouché sur aucun résultat concret, des négociations ont déjà eu lieu sur le dossier de l'énergie. L'Europe et la Russie entendent élaborer ensemble un système d'alerte rapide en cas de difficultés d'approvisionnement.

La discussion a porté également sur la coopération dans la région transfrontalière. Le président Poutine a promis de s'attaquer au problème des délais d'attente trop longs aux postes frontières.

Il est prévu d'intensifier également la coopération dans le domaine de la recherche. Les deux parties se sont accordées à dire que le système européen de navigation par satellite GALILEO offrait un bon potentiel de coopération.

Le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, a accueilli favorablement les progrès enregistrés dans le domaine de la libre circulation. En effet, le 1er juin verra l'entrée en vigueur d'un accord entre l'Union européenneUE et la Russie portant sur des allégements en matière de visa. En outre, les deux partenaires négocient actuellement au sujet d'une exemption partielle de visa dans le trafic voyageurs.

Rester en contact, aborder les problèmes

Ces entretiens se sont déroulés dans un contexte difficile: outre l'interdiction prononcée récemment par la Russie contre les importations de viande en provenance de la Pologne, de nombreuses matières à controverse subsistent entre la Russie et l'UE, comme le déplacement d'un monument honorant le soldat soviétique du centre de Tallinn, la capitale estonienne, qui avait suscité les critiques du gouvernement russe.

"Il n'est pas toujours possible de convaincre l'autre" a déclaré Mme Merkel. Néanmoins, a-t-elle ajouté, discuter ensemble dans la franchise et la sincérité constitue déjà un atout précieux. La chancelière fédérale s'est montrée confiante quant aux résultats des nombreux entretiens restant à mener et a conclu en disant:"Je pense que nous arriverons à surmonter les difficultés".

Dès jeudi soir, le président de la Commission européenne Manuel Barroso, le président Poutine et la présidente du Conseil de l'UE avaient dîné ensemble dans un village de pêcheurs sur les bords de la Volga. Ont participé également aux entretiens de travail, pour la présidence de l'UE, le ministre fédéral de l'Économie Michael Glos et le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

UE
18.05.2007

Friday, May 18, 2007

*** Vers un mini traité pour l'UE ***


*** L'idée d'un mini traité défendue par le président français Nicolas Sarkozy fait son chemin en Europe, notamment après sa rencontre mercredi 16 mai à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les commentateurs européens estiment que ce projet aux ambitions d'intégration politique réduites va donner une nouvelle impulsion à l'Europe.

France - Les Echos
Le chroniqueur Paul Fabra analyse les prises de positions de Nicolas Sarkozy concernant l'UE face à la nécessité de 'recréer un espace européen'. "Un premier test sera le projet de 'traité simplifié' que Nicolas Sarkozy propose à Angela Merkel en vue de 'débloquer le fonctionnement des institutions', comme il le dit (...). Le hic est que, sous-jacent à la décision négative du peuple français (et néerlandais), est le sentiment que l'Union européenne, avec ses décisions prises à la majorité, empiète sans nécessité sur le droit d'autodétermination de la nation. Le président insiste sur le respect du principe de subsidiarité : 'L'Europe là où il le faut, autant qu'il le faut, mais pas plus qu'il ne faut.' Fini le slogan, source de confusion constitutionnelle : 'Toujours plus d'Europe !' Autrement dit, la subsidiarité, c'est l'équivalent, dans l'ordre politique et juridique, de la définition chère à Nicolas Sarkozy de frontières géographiques délimitées pour l'Europe." (18.05.2007)

Allemagne - Frankfurter Rundschau
Pour Brigitte Kols, le nouveau président français Nicolas Sarkozy est "un 'Monsieur 100 000 volts', qui dépense son énergie au service de son propre pays et de celui du processus constitutionnel européen - un 'message publicitaire' qu'il souhaite faire passer (...). Sa stratégie de rassemblement, qui vise aussi d'autres camps politiques, reflète l'intelligence de ce tacticien du pouvoir. L'entrée démonstrative dans le tandem franco-allemand traditionnel est nourrie de la même intention. La France a besoin de l'Allemagne pour jouer un rôle important, porteur, en Europe. Le Royaume-Uni est hors concours dans la course européenne. La coopération avec Angela Merkel sur le sujet de la Constitution européenne pourrait effectivement aller plus loin que prévu. Nicolas Sarkozy a bien l'intention de renouer avec un rôle de leader en Europe aux côtés de l'Allemagne. Même s'il est évident que cela implique davantage qu'un mini-traité. En bon meneur, Nicolas Sarkozy promet de récolter des points pour l'Europe et de les utiliser - au profit de son pays." (18.05.2007)

Royaume-Uni - The Daily Telegraph
Le quotidien britannique s'inquiète de la façon dont Tony Blair représentera le Royaume-Uni au sommet européen prévu à Bruxelles le 21 Juin, notamment en ce qui a trait au projet de mini traité. "La chancelière allemande Angela Merkel est déterminée dans sa volonté d'obtenir au moins un accord préliminaire en vue d'amender les Traités de Maastricht et de Nice pour adapter les institutions européennes à un nouvel élargissement de l'UE. Le Traité de Nice, par exemple, limite le nombre de membres à 27. Or, l'UE passera à 28 membres avec l'adhésion de la Croatie en 2009. (...) Le Royaume-Uni sera vulnérable de deux manières au sommet de juin. D'une part, le pays sera représenté par un homme toujours au pouvoir, mais dont l'autorité sera diminuée. D'autre part, en faisant sa tournée d'adieu sur la scène internationale, Blair pourrait être tenté de laisser la prudence de côté dans l'espoir de sortir en beauté. Il pourrait être tenté de ramener un accord pour soigner sa réputation, mais ce ne serait pas nécessairement dans le meilleur intérêt de la nation." (18.05.2007)

Espagne - CincoDías
"Grâce à la nouvelle génération de politiques arrivés au pouvoir en Europe ces dernières années, la paralysie dont souffre l'Union européenne peut se terminer bientôt", estime le quotidien espagnol. "Merkel et Sarkozy sont tous les deux partisans d'une UE davantage dotée d'une ossature économique que politique, et où le projet constitutionnel (...) se réduit au minimum d'articles communs. (...) Pour autant, il ne devrait pas se passer beaucoup de temps avant de voir les gouvernements changer de comportement, pour aller vers la création d'un véritable marché unique de production et de consommation de biens et services. Le projet européen ne peut disposer de la monnaie unique, une grande réussite à l'intérieur et à l'extérieur, sans que soient possibles des marchés financier, énergétique, logistique et de télécommunications communs et harmonisés." (18.05.2007)

Eurotopics
18. mai 2007

*Le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant a proclamé vendredi matin la liste des quinze ministres du gouvernement de François Fillon*


*** Un premier conseil des ministres se déroulera dans l'après-midi.

MINISTRES :

- Alain Juppé : Ministre d'Etat, chargé de l'Ecologie, du développement durable, de l'énergie et des transports.

- Jean-Louis Borloo, (Economie et des Finances et le l'Emploi)

- Xavier Bertrand, (Affaires sociales, travail, solidarité)

- Brice Hortefeux (Immigration, Intégration, Identité nationale)

- Xavier Darcos (Education)

- Bernard Kouchner, (Affaires étrangères et européennes)

- Hervé Morin (Défense)

- Eric Woerth (Budget, Comptes publics, Fonction publique)

- Christine Boutin (Logement)

- Rachida Dati (Justice)

- Michèle Alliot-Marie (Intérieur et Outre Mer)

- Valérie Pécresse (Recherche, enseignement supérieur)

- Christine Lagarde (Agriculture et Pêche)

- Christine Albanel (Culture, Communication et porte parole du gouvernement)

- Roselyne Bachelot (Santé, Jeunesse et sports)

SECRÉTAIRES D'ETAT :

- Roger Karoutchi (relations avec le Parlement)

- Eric Besson, ancien socialiste (prospective économique et évaluation des politiques publiques)

- Jean-Pierre Jouyet, proche de Hollande (Affaires européennes)

- Dominique Busserau (Transports)

Wednesday, May 16, 2007

*Chypre et Malte qualifiés pour adopter l'euro en 2008*


*** Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia, le 16 mai 2007 à BruxellesChypre et Malte ont obtenu mercredi le feu vert de la Commission européenne pour adopter l'euro le 1er janvier 2008, où ils deviendront les 14e et 15e pays à utiliser la monnaie unique.

Dans une décision attendue, la Commission a jugé que ces deux pays respectaient les critères de convergence économique fixés par le traité de Maastricht pour rejoindre l'euro.

Chypre et Malte "respectent clairement les critères", ils ont "atteint un haut degré de convergence économique et sont prêts à adopter l'euro en janvier 2008", a déclaré le commissaire aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

"J'espère que le 1er janvier 2008, ces nouveaux membres vont sièger à l'eurogroupe et les gouverneurs de leurs banques centrales à la BCE", a-t-il dit.

Les candidatures de Chypre et Malte doivent encore être formellement approuvées en juin par les ministres européens des Finances, puis par les chefs d'Etat et de gouvernement.

"Je n'ai aucun doute que les chefs d'Etat et de gouvernements vont suivre notre recommandation à l'unanimité", s'est réjoui d'avance M. Almunia.

Parallèlement la BCE a aussi donné son accord depuis Francfort, tout en l'assortissant d'avertissements, comme d'ailleurs la Commission.

Pour accéder à l'euro, les pays candidats doivent respecter certains critères macro-économiques, censés garantir une relative stabilité: maîtrise des finances publiques (déficit et dette) et de l'inflation, fluctuations limitées des changes et des taux d'intérêt.

Si l'inflation, les taux de change et d'intérêt ne posent pas de problème, les deux institutions ont jugé que des efforts étaient encore nécessaires pour consolider les finances publiques des deux pays.

"Chypre doit poursuivre une politique de long terme crédible pour assainir ses finances, basée sur des réformes structurelles, et réduire nettement le taux élevé de sa dette" (65,3% du PIB en 2006), estime la BCE.

La Banque s'inquiète aussi du risque lié à une éventuelle réunification de l'île (divisée depuis 1974 et dont seule la partie sud appartient à l'UE), qui "pourrait poser un nouveau défi budgétaire et structurel en fonction des particularités de l'accord".

A Malte, "les finances publiques sont en meilleur état qu'auparavant mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour relever le défi de la soutenabilité à long terme", a jugé le commissaire Almunia, en soulignant que la dette représentait encore 66,5% du PIB fin 2006.

Le pacte de stabilité et de croissance recommande une dette publique d'au maximum 60% du PIB.

De plus, les deux pays doivent veiller à "préserver leur compétitivité" et "accélérer leurs préparatifs pratiques" pour lancer l'euro, estime Bruxelles.

Malgré ces bémols, il ne fait guère de doute que Chypre et Malte vont suivre la voie de la Slovénie, qui avait été le premier des nouveaux Etats membres de l'UE --entrés lors du grand élargissement de 2004-- à adopter l'euro, le 1er janvier dernier.

Les grands argentiers devraient fixer début juillet les taux de conversions définitifs de la livre chypriote et de la lire maltaise.

Les élargissements futurs sont encore incertains: après la Slovaquie qui semble bien partie pour 2009, il faudra attendre plusieurs années. La Pologne et la République tchèque ont évoqué 2012, la Hongrie entre 2011 et 2013.

Les pays baltes sont handicapés par leur inflation galopante, corrolaires de leur forte croissance économique. La Lituanie a évoqué la date de 2010, la Lettonie 2011 et l'Estonie n'a pas fixé de date.

Enfin la Bulgarie a parlé de 2009, mais cela semble peu réaliste, et la Roumanie de 2014.

Selon les traités, les Etats membres de l'UE sont tenus d'adopter l'euro dès qu'ils le peuvent. Seuls le Royaume-Uni et le Danemark, en vertu d'une clause particulière, et la Suède de facto, après un référendum négatif, ont été exemptés.

BRUXELLES (AFP)

*Davantage de sécurité juridique pour les citoyens de l'UE: accord sur le règlement "Rome II"*


*** La commission de conciliation, composée de représentants du Parlement européen
et du Conseil, s'est mise d'accord sur une version commune du projet de
Règlement sur la loi applicable aux obligations non contractuelles (règlement
"Rome II"). Outre la responsabilité, les obligations non contractuelles
incluent, notamment l'enrichissement sans cause et la gestion d'affaires.

"A l'avenir, il devrait y avoir des règles communes déterminant le droit
applicable au traitement des demandes en réparation, comme, par exemple, quand
plusieurs sys-tèmes juridiques sont concernés à la suite d'un accident de la
circulation parce que les personnes impliquées ont des nationalités différentes.
Après de longues négocia-tions, il a été possible d'arriver à un compromis qui
apporte bien plus de sécurité et de clarté juridiques aux citoyens européens", a
souligné la Ministre fédérale de la Justice, Brigitte Zypries, qui a dirigé les
négociations pour le Conseil sous présidence allemande.

Le règlement est adopté dans le cadre de la procédure de codécision qui
nécessite l'approbation tant du Conseil que du Parlement européen pour qu'un
acte juridique puisse entrer en vigueur. Il y avait un certain nombre de
divergences entre le Conseil et le Parlement quant au domaine d'application du
règlement et au contenu de cer-taines dispositions. La commission de
conciliation a réussi à se mettre d'accord sur une ligne commune pour tous ces
points. La Commission européenne présentera, au plus tard en 2008, une étude
portant sur la réglementation des délits de presse, ma-tière particulièrement
difficile.

Après la Convention de Rome de 1980 sur la loi applicable aux obligations
contrac-tuelles, qui lui a donné son nom, le règlement "Rome II" constitue le
deuxième acte juridique à prévoir des règles communes de droit international
privé à l'intérieur de la Communauté européenne. C'est la première fois que de
telles règles font l'objet d'un règlement et non d'un traité international.

Le droit international privé détermine le droit applicable aux situations de
fait présen-tant des liens avec plusieurs systèmes juridiques. Par exemple, si
des touristes alle-mands en Hongrie sont impliqués dans un accident causé par le
conducteur d'un poids lourd immatriculé en Grèce, le droit international privé
détermine si la demande en réparation doit être jugée selon le droit hongrois,
allemand ou grec.

A l'heure actuelle, les États membres de la Communauté appliquent différentes
rè-gles de droit international privé et différentes législations en matière de
dommages et intérêts. Si les touristes allemands portaient plainte en Allemagne,
la juridiction alle-mande appliquerait le droit hongrois; cependant, il est tout
à fait possible que d'autres États arrivent à un résultat différent. De cette
façon, on peut arriver à des résultats différents pour la même situation de
fait, selon l'État dans lequel le différend est tranché.

Le règlement "Rome II" conduit à appliquer normalement le droit de l'État dans
lequel le dommage a été causé:

Exemples:

Dans l'exemple ci-avant, où des touristes allemands en Hongrie sont impliqués
dans un accident causé par le conducteur d'un poids lourd immatriculé en Grèce,
on applique le droit hongrois.
En cas de comportement anticoncurrentiel d'une entreprise française envers une
entreprise allemande en Allemagne, on applique le droit allemand à la de-mande
en réparation.

Les compromis auxquels a abouti la procédure de conciliation doivent encore être
approuvés par le Conseil et le Parlement pour que le règlement "Rome II" puisse
en-trer en vigueur.

UE