*HUB «DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE»* BY MORGANE BRAVO

Wednesday, May 16, 2007

*Chypre et Malte qualifiés pour adopter l'euro en 2008*


*** Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia, le 16 mai 2007 à BruxellesChypre et Malte ont obtenu mercredi le feu vert de la Commission européenne pour adopter l'euro le 1er janvier 2008, où ils deviendront les 14e et 15e pays à utiliser la monnaie unique.

Dans une décision attendue, la Commission a jugé que ces deux pays respectaient les critères de convergence économique fixés par le traité de Maastricht pour rejoindre l'euro.

Chypre et Malte "respectent clairement les critères", ils ont "atteint un haut degré de convergence économique et sont prêts à adopter l'euro en janvier 2008", a déclaré le commissaire aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

"J'espère que le 1er janvier 2008, ces nouveaux membres vont sièger à l'eurogroupe et les gouverneurs de leurs banques centrales à la BCE", a-t-il dit.

Les candidatures de Chypre et Malte doivent encore être formellement approuvées en juin par les ministres européens des Finances, puis par les chefs d'Etat et de gouvernement.

"Je n'ai aucun doute que les chefs d'Etat et de gouvernements vont suivre notre recommandation à l'unanimité", s'est réjoui d'avance M. Almunia.

Parallèlement la BCE a aussi donné son accord depuis Francfort, tout en l'assortissant d'avertissements, comme d'ailleurs la Commission.

Pour accéder à l'euro, les pays candidats doivent respecter certains critères macro-économiques, censés garantir une relative stabilité: maîtrise des finances publiques (déficit et dette) et de l'inflation, fluctuations limitées des changes et des taux d'intérêt.

Si l'inflation, les taux de change et d'intérêt ne posent pas de problème, les deux institutions ont jugé que des efforts étaient encore nécessaires pour consolider les finances publiques des deux pays.

"Chypre doit poursuivre une politique de long terme crédible pour assainir ses finances, basée sur des réformes structurelles, et réduire nettement le taux élevé de sa dette" (65,3% du PIB en 2006), estime la BCE.

La Banque s'inquiète aussi du risque lié à une éventuelle réunification de l'île (divisée depuis 1974 et dont seule la partie sud appartient à l'UE), qui "pourrait poser un nouveau défi budgétaire et structurel en fonction des particularités de l'accord".

A Malte, "les finances publiques sont en meilleur état qu'auparavant mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour relever le défi de la soutenabilité à long terme", a jugé le commissaire Almunia, en soulignant que la dette représentait encore 66,5% du PIB fin 2006.

Le pacte de stabilité et de croissance recommande une dette publique d'au maximum 60% du PIB.

De plus, les deux pays doivent veiller à "préserver leur compétitivité" et "accélérer leurs préparatifs pratiques" pour lancer l'euro, estime Bruxelles.

Malgré ces bémols, il ne fait guère de doute que Chypre et Malte vont suivre la voie de la Slovénie, qui avait été le premier des nouveaux Etats membres de l'UE --entrés lors du grand élargissement de 2004-- à adopter l'euro, le 1er janvier dernier.

Les grands argentiers devraient fixer début juillet les taux de conversions définitifs de la livre chypriote et de la lire maltaise.

Les élargissements futurs sont encore incertains: après la Slovaquie qui semble bien partie pour 2009, il faudra attendre plusieurs années. La Pologne et la République tchèque ont évoqué 2012, la Hongrie entre 2011 et 2013.

Les pays baltes sont handicapés par leur inflation galopante, corrolaires de leur forte croissance économique. La Lituanie a évoqué la date de 2010, la Lettonie 2011 et l'Estonie n'a pas fixé de date.

Enfin la Bulgarie a parlé de 2009, mais cela semble peu réaliste, et la Roumanie de 2014.

Selon les traités, les Etats membres de l'UE sont tenus d'adopter l'euro dès qu'ils le peuvent. Seuls le Royaume-Uni et le Danemark, en vertu d'une clause particulière, et la Suède de facto, après un référendum négatif, ont été exemptés.

BRUXELLES (AFP)

No comments: