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Friday, May 18, 2007

*** Vers un mini traité pour l'UE ***


*** L'idée d'un mini traité défendue par le président français Nicolas Sarkozy fait son chemin en Europe, notamment après sa rencontre mercredi 16 mai à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les commentateurs européens estiment que ce projet aux ambitions d'intégration politique réduites va donner une nouvelle impulsion à l'Europe.

France - Les Echos
Le chroniqueur Paul Fabra analyse les prises de positions de Nicolas Sarkozy concernant l'UE face à la nécessité de 'recréer un espace européen'. "Un premier test sera le projet de 'traité simplifié' que Nicolas Sarkozy propose à Angela Merkel en vue de 'débloquer le fonctionnement des institutions', comme il le dit (...). Le hic est que, sous-jacent à la décision négative du peuple français (et néerlandais), est le sentiment que l'Union européenne, avec ses décisions prises à la majorité, empiète sans nécessité sur le droit d'autodétermination de la nation. Le président insiste sur le respect du principe de subsidiarité : 'L'Europe là où il le faut, autant qu'il le faut, mais pas plus qu'il ne faut.' Fini le slogan, source de confusion constitutionnelle : 'Toujours plus d'Europe !' Autrement dit, la subsidiarité, c'est l'équivalent, dans l'ordre politique et juridique, de la définition chère à Nicolas Sarkozy de frontières géographiques délimitées pour l'Europe." (18.05.2007)

Allemagne - Frankfurter Rundschau
Pour Brigitte Kols, le nouveau président français Nicolas Sarkozy est "un 'Monsieur 100 000 volts', qui dépense son énergie au service de son propre pays et de celui du processus constitutionnel européen - un 'message publicitaire' qu'il souhaite faire passer (...). Sa stratégie de rassemblement, qui vise aussi d'autres camps politiques, reflète l'intelligence de ce tacticien du pouvoir. L'entrée démonstrative dans le tandem franco-allemand traditionnel est nourrie de la même intention. La France a besoin de l'Allemagne pour jouer un rôle important, porteur, en Europe. Le Royaume-Uni est hors concours dans la course européenne. La coopération avec Angela Merkel sur le sujet de la Constitution européenne pourrait effectivement aller plus loin que prévu. Nicolas Sarkozy a bien l'intention de renouer avec un rôle de leader en Europe aux côtés de l'Allemagne. Même s'il est évident que cela implique davantage qu'un mini-traité. En bon meneur, Nicolas Sarkozy promet de récolter des points pour l'Europe et de les utiliser - au profit de son pays." (18.05.2007)

Royaume-Uni - The Daily Telegraph
Le quotidien britannique s'inquiète de la façon dont Tony Blair représentera le Royaume-Uni au sommet européen prévu à Bruxelles le 21 Juin, notamment en ce qui a trait au projet de mini traité. "La chancelière allemande Angela Merkel est déterminée dans sa volonté d'obtenir au moins un accord préliminaire en vue d'amender les Traités de Maastricht et de Nice pour adapter les institutions européennes à un nouvel élargissement de l'UE. Le Traité de Nice, par exemple, limite le nombre de membres à 27. Or, l'UE passera à 28 membres avec l'adhésion de la Croatie en 2009. (...) Le Royaume-Uni sera vulnérable de deux manières au sommet de juin. D'une part, le pays sera représenté par un homme toujours au pouvoir, mais dont l'autorité sera diminuée. D'autre part, en faisant sa tournée d'adieu sur la scène internationale, Blair pourrait être tenté de laisser la prudence de côté dans l'espoir de sortir en beauté. Il pourrait être tenté de ramener un accord pour soigner sa réputation, mais ce ne serait pas nécessairement dans le meilleur intérêt de la nation." (18.05.2007)

Espagne - CincoDías
"Grâce à la nouvelle génération de politiques arrivés au pouvoir en Europe ces dernières années, la paralysie dont souffre l'Union européenne peut se terminer bientôt", estime le quotidien espagnol. "Merkel et Sarkozy sont tous les deux partisans d'une UE davantage dotée d'une ossature économique que politique, et où le projet constitutionnel (...) se réduit au minimum d'articles communs. (...) Pour autant, il ne devrait pas se passer beaucoup de temps avant de voir les gouvernements changer de comportement, pour aller vers la création d'un véritable marché unique de production et de consommation de biens et services. Le projet européen ne peut disposer de la monnaie unique, une grande réussite à l'intérieur et à l'extérieur, sans que soient possibles des marchés financier, énergétique, logistique et de télécommunications communs et harmonisés." (18.05.2007)

Eurotopics
18. mai 2007

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