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Friday, June 1, 2007

*** La France et la construction européenne ***


*** Depuis 1945, la construction de l’Europe s’est constamment trouvée au coeur de la politique étrangère française. Trois considérations ont fait de ce grand dessein une priorité : la volonté de mettre un terme aux conflits qui, par deux fois en trente ans, avaient déchiré le continent européen et affaibli la France ; la nécessité, dans le contexte de la guerre froide, d’asseoir la stabilité et de garantir la sécurité des États démocratiques situés à l’ouest du rideau de fer ; le souci, enfin, de construire un espace économique homogène, adapté aux conditions modernes de production, garantissant la prospérité des peuples européens.

Deux Français initiateurs du projet de construction européenne, Robert Schuman et Jean Monnet, étaient convaincus de la nécessité de réunir au sein d’une même organisation les nations du continent. Ils ont fait le pari d’organiser entre ces États une solidarité économique en vue de hâter un rapprochement politique. Dans cette perspective s’est constituée le 18 avril 1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), dont les institutions serviront de modèle au développement de la construction européenne. Le 25 mars 1957, les six États-membres de la CECA, Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, signent le traité de Rome instituant la Communauté économique européenne (CEE). Ces pays s’engagent à lier leur destin économique, en abolissant entre eux toute barrière douanière et en organisant une politique agricole commune (PAC).

Lors de son accession à la Présidence de la République, en 1958, le général de Gaulle affirme sa volonté de poursuivre dans cette voie. Durant les trois décennies suivant la conclusion du traité de Rome, la France participe ainsi activement aux progrès réguliers de la construction de l’Europe. A l’union douanière succède, le 1er janvier 1973, sous Georges Pompidou, un premier élargissement de la Communauté, à trois nouveaux membres : le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande. Les années soixante-dix sont marquées par d’importantes réformes politiques, la création du Conseil européen (réunissant les chefs d’État ou de gouvernement) et l’élection des membres du Parlement européen au suffrage universel, ainsi que par l’élaboration du Système monétaire européen (SME), à l’initiative du président Valéry Giscard d’Estaing et du chancelier allemand Helmut Schmidt. Bientôt, la volonté d’aider les régimes démocratiques du sud de l’Europe appelle un nouvel élargissement : la Grèce intègre la Communauté en 1981, l’Espagne et le Portugal en 1986. Enfin, sous l’impulsion de François Mitterrand, d’Helmut Kohl et de Jacques Delors, président de la Commission, l’Acte unique est adopté en février 1986. Son objectif est de créer un véritable grand marché européen, garantissant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux, ainsi que la libre prestation des services, sur le territoire de la Communauté. Pour l’essentiel, c’est chose faite depuis 1993.


*** Constitution européenne ***

* L’Europe un an après le référendum en France (Paris, 29 mai 2006)


Entretien de M. Philippe Douste-Blazy avec "LCI" (Paris, 29 mai 2006)

"La France a voté "non", les Pays-Bas ont voté "non", c’est vrai. Seize pays ont ratifié, c’est vrai. Mais la France, depuis un an, n’arrête pas de faire des propositions. Le mieux, c’est de parler concrètement, et j’ai envie de dire sérieusement. Lorsque l’on parle sérieusement et concrètement, qu’est-ce que l’on voit ? On voit que l’Europe de la défense avance très fortement."


Entretien de Mme Catherine Colonna avec "France Culture" (Vienne, 29 mai 2006)

"... parmi les enseignements que nous avons collectivement tirés de la période de réflexion qui s’est ouverte il y a bientôt un an, c’est que la priorité des priorités doit être donnée à la construction d’une Europe concrète, à des prises de décision sur les sujets qui rejoignent les préoccupations des citoyens : l’économie, le social, la sécurité... Travaillons à faire une Europe plus efficace et plus proche des citoyens. La question institutionnelle demeure, elle est importante, il faudra la régler, mais la priorité, c’est vraiment l’Europe des projets, l’Europe des résultats, l’Europe concrète."


Tribune du Ministre délégué à l’Industrie, M. Françaois Loos et du Ministre délégué à l’Aménagement du Territoire, M. Christian Estrosi, parue dans le quotidien "Les Echos" (Paris, 29 mai 2006)

"Avec la préparation des futurs programmes européens et des nouveaux contrats de projets, l’heure aujourd’hui est à bâtir ensemble, dans chaque région, une vision de la compétitivité et du développement économique au service des territoires. Une vision dans laquelle chacun puisse se reconnaître. C’est tout l’enjeu des prochains mois pour être en ordre de marche dès le 1er janvier 2007."


Diplomatie gouv

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