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Wednesday, July 11, 2007

* Un Français à la tête du FMI ? *



*** Dominique Strauss-Kahn, un ancien ministre socialiste de l'Economie, a reçu le 10 juillet le soutien des 27 pays membres de l'UE pour être le candidat européen à la succession de l'Espagnol Rodrigo Rato à la tête du Fonds monétaire international (FMI). La presse européenne commente cette décision et souligne le déséquilibre dans l'attribution des postes internationaux.

Extraits des publications suivantes:
Suisse - Le Temps, Allemagne - Süddeutsche Zeitung, Italie - La Repubblica, Belgique - Le Soir

Suisse - Le Temps
Frédéric Lelièvre regrette qu'un débat n'ait pas eu lieu autour de cette candidature. "L'Union européenne a choisi 'son' candidat pour diriger le Fonds monétaire international. 'C'est notre tour', a-t-on entendu à Bruxelles. Il y a quelques semaines, Washington avait usé de ce même droit du seigneur pour placer un des siens à la tête de la Banque mondiale. Le monde change, mais Européens et Américains refusent de l'admettre. (...) Certes, Dominique Strauss-Kahn ne manque pas de compétences. Mais cela ne suffit pas, car ce choix reste avant tout politique. On attend encore les idées de 'DSK' pour le FMI pour que sa candidature soit légitime. Rappelons que le fonds se meurt. Son portefeuille de prêts ne représente plus que 11,8 milliards de dollars, huit fois moins qu'en 2004, avec la Turquie [qui] compte pour 75 % de ces crédits. L'Europe aurait au moins dû proposer plusieurs candidats, et susciter un vrai débat sur la mission de cette vieille institution." (11.07.2007)

Allemagne - Süddeutsche Zeitung
Nikolaus Piper critique la procédure de sélection du président du FMI. "Une fois de plus, la diplomatie française a imposé inopinément son candidat. C'est un grand succès pour le nouveau président Nicolas Sarkozy mais c'est un échec pour les autres Européens. (...) Une fois de plus, les petits pays européens n'ont pas été pris en compte. Imaginons que les Européens aient envoyé Leszek Balcerowicz, qui a converti autrefois l'économie polonaise au capitalisme, à Washington. Ils auraient ainsi transmis un signal clair aux pays émergents, leur faisant comprendre que leurs intérêts seraient enfin pris au sérieux. Mais cette solution était impensable étant donné le chaos qui règne actuellement au sein du gouvernement polonais." (11.07.2007)


Italie - La Repubblica
"La France s'apprête à établir un record dans la détention de postes internationaux. (...) Jean-Claude Trichet, Jean Lamierre et Pascal Lamy, tous Français, dirigent déjà respectivement la Banque centrale Européenne, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, et l'Organisation mondiale du commerce. [Avec Strauss-Kahn au FMI], la France aura réuni tous les grands fauteuils économiques que l'Europe peut occuper", rappelle Andrea Bonanni. L'éditorialiste estime que l'Italie est en perte d'influence à cause de "l'éternelle incapacité italienne à faire équipe, c'est-à-dire de laisser tomber les problèmes de politique interne pour se concentrer sur la politique internationale. Ses précaires équilibres en politique intérieure se heurtent à la demande de cohérence et de stabilité au niveau international. Ce n'est pas un hasard si Strauss-Kahn, un socialiste, est appuyé par un gouvernement de droite." (11.07.2007)

Eurotopic

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