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Monday, August 27, 2007

***Vers une "Europe forteresse" ?***


*** L'UE renforce ses frontières extérieures : À l'Est, des équipements frontaliers ont vocation à assurer la sécurité de l'espace Schengen élargi, au Sud, la surveillance des frontières extérieures de l'UE incombe à l'Agence européenne des frontières Frontex. Dans quelle mesure cette frontière externe modifie-t-elle l'Europe?

Pour la plupart des citoyens de l'UE, la disparition des frontières intérieures se traduit par une plus grande mobilité. En revanche, la mise en place de frontières extérieures n'a guère d'implications concrètes pour les populations européennes, aussi est-elle moins le point de mire de l'opinion publique. Il en va tout autrement pour les citoyens ne faisant pas partie de l'UE. Il leur est de plus en plus difficile d'accéder à un Etat membre de l'Union. "Les frontières entre les pays de l'UE sont perméables, tandis que les frontières extérieures de l'UE sont assez étanches", tel est le constat du quotidien slovène Delo daté du 8 mars 2007.


L'élargissement à l'Est de l'espace Schengen

Les pays qui ont rejoint l'UE en 2004 feront partie de l'espace Schengen à partir du 1er janvier 2008, à l'exception de Chypre. Ainsi les frontières entre les pays baltes, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie et les vieux pays de l'UE ne seront-elles quasiment plus perceptibles. La frontière extérieure de l'UE, sous surveillance, se déplacera en même temps du centre vers l'Est de l'Europe. Elle séparera de l'UE les nouveaux pays voisins tels que la Russie, la Biélorussie, l'Ukraine mais aussi la Serbie et la Croatie.

La décision d'intégrer les nouveaux membres de l'UE dans l'espace Schengen a été saluée avec joie en Europe de l'Est. Le chroniqueur tchèque Adam Černý en donne la raison dans le Hospodarské Noviny du 6 décembre: "Parce que la suppression des contrôles frontaliers a valeur de symbole. Ce n'est que lorsque Tchèques, Polonais ou Slovaques pourront se rendre sans problème en Allemagne qu'ils n'auront plus le sentiment d'être des citoyens de deuxième classe au sein de l'UE."

La sécurité de la frontière extérieure

La sécurité de la nouvelle frontière extérieure de l'UE pose cependant problème à certains pays est-européens. Son tracé est parfois source de controverses, comme par exemple entre la Slovénie, Etat membre de l'UE, et la Croatie qui, elle, ne l'est pas.

Un autre point sensible sur ce tracé frontalier extérieur sont les 97 kilomètres qui, à travers les Carpates, séparent la Slovaquie de l'Ukraine. Nombre d'immigrants clandestins qui veulent atteindre l'UE par l'Europe de l'Est choisissent ce passage frontalier, note Dominic Swire dans un article pour Transitions Online du 3 août 2007 en concluant : "Il n'y a guère de doute que des gardes-frontières plus performants et des équipements high tech pourront endiguer le flux migratoire, mais cela ne résoudra pas le problème."

En Europe de l'Est, les esprits sont de plus en plus sensibles au fait que la nouvelle frontière de Schengen exclut non seulement les immigrants clandestins mais également les voisins de l'Est avec lesquels les échanges ne datent pas d'aujourd'hui. Ainsi la nouvelle de l'augmentation de la taxe sur les visas de 35 à 60 euros pour les ressortissants des Etats situés en dehors de l'espace Schengen a-t-elle inspiré un commentaire au Hospodarské Noviny tchèque : "C'est uniquement à ce prix, qui représente une part importante du revenu mensuel des ressortissants de ces pays, que les touristes, étudiants ou entrepreneurs de l'ex-Union soviétique pourront entrer en Europe", écrivait Luboš Veselý le 18 juillet 2007, concluant ainsi son propos : "Après l'élargissement de l'espace Schengen, on va assister à la création d'un nouveau rideau de fer."

La frontière sud de l'Europe

Franchir la frontière de l'UE est devenu un exercice difficile pour les pays riverains du Sud également. Alors que les modifications des frontières orientales attirent à peine l'attention de l'opinion publique ouest-européenne, les immigrés venant surtout d'Afrique font régulièrement la une des médias. Depuis la mise en place de l'espace Schengen et le programme pour l'intégration des ressortissants de pays tiers, toujours plus de demandeurs d'emploi choisissent, souvent au péril de leur vie, de traverser la Méditerranée.

"L'Espagne connaît actuellement la pire vague d'immigrants clandestins depuis des années", tel est le cri d'alarme du quotidien espagnol El Mundo daté du 14 août 2006. "Près de 16 000 sans-papiers sont arrivés cette année par la mer depuis différents pays africains. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Durant le mois de juillet 2005, 850 immigrés clandestins étaient arrivés sur les côtes espagnoles. Cette année, pour la même période, ils étaient 3000. "

Les pays touchés par les flux migratoires clandestins déplorent d'être livrés à leur propre sort face à un problème de cette envergure. Le journaliste espagnol Antonio Papell formulait en ces termes sa critique dans El Sur du 1er septembre 2006 : "On voit bien qu'il n'existe pas une volonté de considérer le problème de la perméabilité des frontières comme le 'problème de tous'. Les conceptions européennes communes sont si réduites que les Européens du Nord sont incapables de voir que la saturation d'immigrants en Espagne les concerne aussi."

Frontex

Une première réponse de l'UE à de tels appels au secours fut d'améliorer la surveillance de la frontière sud. L'agence européenne de gestion des frontières extérieures de l'UE Frontex, créée en 2004, fit l'objet d'une consolidation en 2006, le dispositif patrouille actuellement à proximité des côtes du Sud de l'Europe.

La presse sud-européenne déplore cependant que l'aménagement et l'intervention de Frontex se heurtent à trop de lenteur : "L'afflux continuel d'immigrants africains dans les îles Canaries, mais aussi à Malte et en Sicile, constitue un redoutable baptême du feu pour la nouvelle agence européenne Frontex", commentait Philippe Ricard dans Le Monde du 5 septembre 2006, ajoutant : "Les responsables de Frontex regrettent que seule une poignée d'Etats membres – l'Italie, le Portugal, l'Allemagne, la Finlande, et la France – aient répondu à leurs sollicitations pour venir en aide aux autorités espagnoles."

Malte

La presse de l'île de Malte qui fait partie de l'UE depuis 2004, a maintes fois appelé à l'aide les autres Etats membres de l'Union, non seulement pour le contrôle des frontières mais également pour l'accueil des immigrants. "Malte... est trop petite et sa densité de population déjà trop forte pour pouvoir absorber plus qu'un nombre minime d'immigrants. Il faut convaincre l'UE que la situation telle qu'elle a évolué au fil des deux dernières années n'est pas seulement un problème local", peut-on lire dans le Times of Malta du 11 janvier 2006.

Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung du 13 juin 2007 se montrait très critique envers le manque de solidarité européenne sur l'accueil des réfugiés : "La devise de la politique européenne des réfugiés est la suivante : loin des yeux, loin du cœur. Le plus souvent, les réfugiés africains qui parviennent à rejoindre l'Europe ne dépassent pas Malte. Mais les pays d'Europe centrale ne pensent pas du tout à établir des quotas pour se partager ces réfugiés et permettre ainsi une sorte de répartition des charges."

L'Union méditerranéenne

Le président français Nicolas Sarkozy a suggéré un autre moyen de résoudre le problème de l'immigration clandestine : il plaide pour la création d'une Union méditerranéenne. Une union entre les Etats membres de l'UE du Sud et les pays du pourtour méditerranéen pourrait selon lui à la fois soutenir les pays d'origine des immigrants et les inciter à une coopération accrue pour combattre l'immigration clandestine.

L'auteur germano-turque Zafer Senocak a fait part de son scepticisme dans le quotidien allemand TAZ du 5 juin 2007 : "Le fait est que l'Afrique du Nord ne fait pas partie de l'Europe, elle constitue au mieux une zone de transition que l'on entend armer contre le flux migratoire de l'Afrique Noire. Jusqu'à présent, l'intention de l'Europe n'est pas d'exporter la démocratie mais en premier lieu d'assurer la sécurité des territoires nationaux. Ce sont des travaux de consolidation de l'Europe forteresse."

Immigration légale

On ne trouvera cependant en Europe guère de partisans d'une "Europe forteresse" qui n'aurait d'autre finalité que de se couper du reste du monde. Etant donné que l'Europe a besoin d'immigrants, vu les faibles taux de natalité, les Etats membres tels que la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie ou l'Espagne s'interrogent sur la mise en place d'une immigration ciblée.

Victoria Burnett commentait dans le New York Times du 11 août 2007 une mesure expérimentale espagnole qu'elle considère comme très prometteuse : les Sénégalais sont autorisés à travailler légalement durant un an en Espagne. "L'Europe ferme ses portes aux immigrants clandestins et l'Espagne leur ouvre une petite fenêtre", observe Victoria Burnett, "et ce dans le but de dissuader les jeunes Africains de se jeter à la merci de l'Atlantique quand ils ont la possibilité d'entrer légalement en Espagne."

Un autre regard

Désormais, le besoin d'immigrants originaires de pays extra-européens se manifeste également en Europe de l'Est. Ainsi la Pologne a-t-elle récemment ratifié une convention de recrutement de main d'œuvre en provenance de l'Inde, comme le relate le quotidien suisse Le Temps du 17 août 2007, qui cite le porte-parole de l'organisation mondiale des migrations [OIM], Jean-Philippe Chauzy, selon lequel les pays européens "se préparent à une féroce concurrence pour attirer des bras extra-européens."

Pour des raisons semblables, le Guardian britannique du 20 avril 2006 appelait les Européens à porter un tout autre regard sur la question de l'immigration : "L'Europe, que beaucoup considèrent comme un pôle d'attraction prospère, démocratique et multiculturel, devrait cesser de diaboliser les immigrants et les réfugiés et de les considérer comme un problème. Elle devrait plutôt y voir une solution à sa natalité en chute libre, au problème des retraites et au vieillissement de la population."

de Meike Dülffer
Eurotopic
27.08.2007

Monday, August 13, 2007

*Nicolas Sarkozy a déjà conquis les Américains*


*** Républicains et démocrates saluent son énergie et sa volonté de changement.

ON AURAIT pu s'émerveiller devant le privilège : Nicolas Sarkozy est, en sept ans de présidence de George W. Bush, seulement le deuxième chef d'état à être invité à Kennebunkport, la propriété des parents du président américain. Au lieu de quoi, chaque partie semble s'être forcée à minimiser l'importance du déjeuner prévu ce samedi. D'abord, Nicolas Sarkozy qui soulignait la semaine dernière que sa visite à George W. Bush n'était pas la raison de ses vacances dans le New Hamsphire. Ensuite, le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow qui a répété à deux reprises qu'il s'agissait d'une invitation « de Mme Bush à Mme Sarkozy », alors que le président français était « dans les environs ».

« Il a certainement choisi un bon pays pour ses vacances, non ? », a plaisanté le porte-parole auprès de la presse américaine. « La Maison-Blanche est certainement euphorique », fait valoir Phil Gordon, analyste des relations américano-européennes à la Brookings Institution. « Vous vous rendez compte ? À un moment où ils ont l'impression que plus personne ne les aime, le président d'un pays réputé anti-américain vient ostensiblement passer ses vacances aux États-Unis... »

Dédain des élites et de l'intellectualisme, vélo et course à pied, Nicolas Sarkozy et George Bush ont certainement des points communs, y compris les mots musclés. Le New York Times a même comparé le « racaille » de Sarkozy au célèbre « venez vous battre » (« bring'em on ») lancé par George Bush aux terroristes il y a quatre ans.

Mais plus que leurs personnalités, c'est d'abord le climat général qui rapproche les deux pays. « L'Amérique est beaucoup moins disposée pour l'unilatéralisme qu'il y a cinq ans, souligne l'ancien ambassadeur américain à Paris Felix Rohatyn, les deux pays ont bien plus besoin l'un de l'autre. »

Aux États-Unis, Nicolas Sarkozy a d'abord la qualité de ne pas être Jacques Chirac. Entre l'ancien président français et George Bush, le courant n'est jamais passé. « Le gouvernement américain s'était habitué à ce que Chirac soit systématiquement en désaccord avec lui pendant six ans, observe Phil Gordon. Sarkozy est perçu comme quelqu'un qui aura peut-être des désaccords avec les États-Unis mais n'en fera pas une affaire de principe. »

« Un Américain à Paris »

Avant même ses vacances en Nouvelle-Angleterre, Sarkozy avait une réputation américanophile. « Un Américain à Paris », titrait l'éditorial du New York Sun après sa victoire. De l'image du fils d'immigré qui accède à la présidence à son insistance sur le travail, Sarkozy semble culturellement compatible avec le rêve américain. C'est un homme qui « proclame ouvertement son amour d'Ernest Hemingway, de Steve McQueen et de Sylvester Stallone, son admiration pour l'éthique professionnelle américaine et il croit en la mobilité sociale verticale », a rappelé le New York Times. Le nouveau président français a conquis beaucoup de journalistes américains. L'hebdomadaire US World & News Report décrit un homme « confiant, exubérant, dynamique. En un mot, moderne ». Le mensuel Vanity Fair l'a placé dans sa liste des personnes les mieux habillées.

Exemple français

« À certains égards, Sarkozy me rappelle un peu Kennedy, va même jusqu'à dire Felix Rohatyn. La vigueur avec laquelle il cherche des réponses et ses discours dans lesquels il parle du travail me font un peu penser au»Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays* de Kennedy. » Il voit aussi un point de comparaison entre la nomination de républicains dans le gouvernement de JFK et celle de socialistes dans l'équipe de Sarkozy.

Aux États-Unis, même des personnalités de gauche ont apprécié les choix de Bernard Kouchner et Dominique Strauss Kahn. « Il n'y a pas de métaphore américaine exacte, mais imaginez que Bush ait poussé un célèbre démocrate de gauche - peut-être Al Gore ou John Kerry - pour diriger la banque mondiale », a expliqué le chroniqueur de gauche E. J. Dionne dans le Washington Post, invitant le président américain à s'inspirer de cet exemple français.

À droite, Newt Gingrich, prétendant potentiel à la Maison-Blanche en 2008, a invité les républicains à copier la façon dont Sarkozy « a réussi à être le candidat du changement », seule voie possible selon lui pour sa famille politique en 2008.

Autre source de confiance a priori en l'équipe Sarkozy, le rôle de conseiller diplomatique accordé à Jean-David Levitte, l'ancien ambassadeur français, coqueluche des cercles politiques américains. Washington préfère de loin un binôme Sarkozy-Levitte à un duo Chirac-Villepin.

De notre envoyée spéciale à Kennebunkport
GUILLEMETTE FAURE.
Publié le 11 août
Le Figaro

*Photo : Le président français Nicolas Sarkozy et le président américain George W. Bush en septembre 2006.
Hewitt/AP.

Thursday, August 9, 2007

*Dîner de M. Nicolas Sarkozy avec M. Felipe Calderon Hinojosa...* France & Mexique


*** Déclaration de M. David Martinon, Porte-parole de l’Elysée, à la suite du dîner de M. Nicolas Sarkozy avec M. Felipe Calderon Hinojosa (6 juin 2007)

"Le Président de la République, M. Nicolas SARKOZY, a reçu en compagnie de son épouse, Mme Cecilia SARKOZY, M. Felipe CALDERON HINOJOSA, Président des Etats-Unis du Mexique et son épouse. Le dîner s’est déroulé, bien que les deux couples ne se connaissaient pas, dans une atmosphère extrêmement chaleureuse et amicale.

Le Président de la République a indiqué à son invité qu’il souhaitait que cette première rencontre soit le prélude à un dialogue renforcé entre la France et le Mexique au cours des années à venir. M. Nicolas SARKOZY a indiqué qu’il était très attaché à consolider et à développer les relations avec le Mexique. Sa qualité de premier pays hispanophone dans le monde, sa place incontournable en Amérique du Sud, son poids économique croissant et les valeurs que les deux peuples Français et Mexicains partagent destinent, selon le Président de la République, nos deux pays à devenir des partenaires privilégiés.

Le Président de la République souhaite donner d’avantage de substance à la coopération entre la France et le Mexique. Il a proposé la mise en place d’un groupe restreint, qui serait composé de quelques personnalités des deux pays chargées d’identifier des projets concrets et de mobiliser les entreprises, les acteurs de la société civile et les décideurs dans chaque pays en vue de leur mise en œuvre.

Le Président SARKOZY et le Président CALDERON sont tombés d’accord sur la nécessité de multiplier les projets économiques communs et les initiatives en matière de coopération culturelle. Le Président SARKOZY a également souhaité que l’Union européenne et l’Amérique latine apprennent à prendre des positions communes sur les grands sujets de l’actualité mondiale.

Cette rencontre à la veille du G8 où le Président mexicain sera présent en tant que membre du groupe " Outreach Five " (O5), groupe des cinq grands émergents, a été l’occasion pour les deux hommes d’évoquer ensemble la question du changement climatique.

Le Président SARKOZY a proposé son aide au Président CALDERON en matière de formation de la police mexicaine.

Le Président SARKOZY a également évoqué le cas d’Ingrid BETANCOURT. Il est essentiel pour lui d’obtenir sa libération. Il a confirmé au Président CALDERON que c’est à sa demande que le Président URIBE a libéré un des chefs des FARC. Il a indiqué au Président CALDERON qu’il souhaitait évoquer le sujet lors du G8."


Source : Site de la Présidence de la République

Friday, August 3, 2007

*L'Allemagne menacée d'un "effet domino" ?*


*** Le gouvernement allemand a volé au secours de la banque IKB après sa chute en Bourse, craignant une contagion à tout le secteur bancaire.

LCI
03 août 2007

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