*HUB «DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE»* BY MORGANE BRAVO

Wednesday, October 31, 2007

*** Viadeo partner officiel de Google en OpenSocial ***


*** "... La présentation officielle aura lieu demain jeudi 1 novembre, en Mountain View dans le siège de Google, devant 200 journalistes crédités, comme elle l'a anticipé en première TechCrunch. Viadeo est un des plus grands réseaux sociaux professionnels au niveau mondial avec environ 3 millions d'utilisateurs.

L'histoire complète : Lien ci-dessus! (en ES)

Tuesday, October 30, 2007

*Alberto Costa signe la nouvelle convention de Lugano‏*

«Le ministre de la Justice portugais, Alberto Costa, représente la communauté européenne dans le cadre de la signature de la nouvelle convention de Lugano - englobant la communauté européenne, l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Danemark - relative à la compétence judiciaire, à la reconnaissance et à l'exécution de décisions en matière civile et commerciale. Convention dont la signature interviendra le 30 octobre 2007 à Lugano, en Suisse. La nouvelle convention établit des règles communes quant à la fixation de la cour compétente en cas de litige international, ainsi que quant à la reconnaissance et à l'application des décisions judiciaires en matière civile et commerciale, contribuant ainsi au renforcement d'un espace judiciaire européen fondé sur le principe de la circulation des décisions de justice. Les principaux amendements apportés, d'où la nouvelle convention de Lugano, portent sur la compétence des tribunaux et, en particulier, face aux contrats conclus par les consommateurs. Par ce biais, une décision judicaire prononcée - en matière civile ou commerciale - par une cour dans un Etat membre de l'UE, en Suisse, en Norvège ou en Islande est passible de reconnaissance et d'exécution dans ces autres pays et vice-versa. Les mêmes règles sont dorénavant d'application, c'est-à-dire que la cour compétente sera toujours la même quel que soit l'Etat dont il est question - parmi les 30 Etats qui appliqueront la nouvelle convention. La résolution des différends transfrontaliers en Europe devient ainsi plus efficace et plus rapide.» Cabinet de presse - Ministre de la Justice

UE

Sunday, October 21, 2007

***Accord historique entre associations syndicales et patronales européennes autour de la «flexisécurit‏***


***Aujourd'hui lors de la conférence de presse du Sommet social tripartite informel, José Sócrates, président du Conseil européen, a annoncé l'accord entre les représentants des confédérations patronales et syndicales de l'UE.

Cet accord porte sur la modernisation du marché du travail et les grands principes de la «flexisécurité».José Sócrates estime que c'est «une bonne nouvelle pour l'Europe» et «un pas extrêmement significatif pour l'application de la Stratégie de Lisbonne». Le président du Conseil européen a souligné que cet «accord signale la vitalité du dialogue social, partie intégrante du modèle social européen".

Cet "accord historique", selon les mots de José Sócrates, permettra à la présidence portugaise de l'UE de soumettre en décembre une proposition portant sur la modernisation du marché du travail et les principes de la flexicurité.A son tour, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a félicité les partenaires sociaux européens et a précisé que l'accord sur la définition de mesures visant la modernisation du marché du travail "ne sera certainement pas le dernier". Pour Durão Barroso, l'accord ainsi obtenu "est la démonstration que l'UE s'adapte aux exigences d'un monde plus compétitif, mais elle le fait en maintenant son modèle social européen".

De son côté, John Monks, représentant de la CES - Confédération européenne des syndicats a dit que l'accord sur les principes en vue de la modernisation du marché du travail "renforcera le lien entre l'UE et les personnes et consolidera la dimension sociale de l'Europe". Pour sa part, Ernest-Antoine Seillière, représentant des confédérations patronales, a affirmé qu'il "importe, à présent, de transformer les principes de la flexicurité en réalité". D'après lui, «les entreprises doivent s'adapter aux nouveaux défis, mais les travailleurs doivent, eux aussi, être prêts à affronter les mutations en étant capables de prendre de nouveaux emplois", a-t-il dit en guise de mise en garde.

UE
20/10/2007

Friday, October 19, 2007

***Dragon latin : The Visible Hand of China in Latin America***

***L’Amérique latine regarde vers la Chine et l’Asie – et celles-ci lui rendent ses regards. Pour la première fois de son histoire, l’Amérique latine peut profiter non pas d’un seul, mais de trois moteurs de la croissance mondiale.

Jusqu’aux années 80, les États-Unis étaient le principal partenaire commercial de l’Amérique latine. Puis la région a profité du boom de l’investissement européen. Maintenant, l’émergence de l’Asie, notamment de la Chine, peut devenir un troisième moteur de croissance car ces pays recherchent des ressources et de nouveaux marchés.

Cette situation est porteuse d’opportunités, mais aussi de défis, selon The Visible Hand of China in Latin America, une publication récente du Centre de développement de l’OCDE. « Ange ou démon ? », interroge l’un des chapitres en étudiant l’impact commercial de la Chine sur les marchés émergents d’Amérique latine. Un autre chapitre s’intéresse à la manière dont l’Amérique latine « concurrence le dragon » et compare les exportations chinoises et latino-américaines vers les États-Unis. Le livre examine aussi le poids de la Chine dans les investissements directs étrangers en Amérique latine.

La croissance chinoise a sans doute profité à l’Amérique latine, ne serait-ce que parce que la Chine est une puissante source de croissance mondiale. Les marchés étendus et les prix favorables à l’exportation de la Chine sont une source importante de revenus pour l’Amérique latine. Cependant, la Chine oblige l’Amérique latine à restructurer rapidement certains de ses secteurs productifs pour défendre sa position sur les marchés internationaux.

La Chine et l’Amérique latine ont fortement développé leurs relations commerciales pendant la dernière décennie. Le poids des échanges est passé de 2 milliards de dollars au début des années 90 à 15 milliards en 2001.

Alors que les investissements directs étrangers en Amérique latine ont chuté au début des années 2000, ils ont grimpé en flèche en Chine. Pour l’Europe et les États-Unis, la « main visible » de la Chine en Amérique latine est aussi une piqûre de rappel.

Publié le: octobre 2007

ISBN 9789264028388

L’Observateur de l’OCDE n°261, mai 2007

***Le sommet européen s'achève à Lisbonne avec un accord sur le nouveau traité***


***Les dernières réserves de la Pologne et de l'Italie qui bloquaient un compromis, sur le système de votes dans l'UE et sur la répartition des eurodéputés, ont pu être levées dans la nuit de jeudi à vendredi.

Varsovie a obtenu que la clause de Ioaninna jouisse d'un poids juridique plus grand que ce qui était prévu à l'origine. Cette clause permet à des pays mis de peu en minorité lors de votes des 27 de geler la décision pendant un certain temps.

Rome a obtenu pour sa part un élu de plus au Parlement européen, ce qui la met au même niveau que la Grande-Bretagne et très près de la France.

Le nouveau traité, qui doit être signé le 13 décembre à Lisbonne, remplace la Constitution que Français et Néerlandais avaient rejetée par référendum en 2005. Il doit permettre à l'Union européenne de mieux fonctionner à 27 pays.

Après la signature, le texte devra encore être ratifié dans tous les pays de l'Union. Une tâche délicate notamment en Grande-Bretagne où le Premier ministre Gordon Brown est sous pression pour organiser une consultation populaire dont il ne veut pas, eu égard à l'euroscepticisme majoritaire de son opinion.

La deuxième et dernière journée du sommet de Lisbonne vendredi doit être officiellement consacrée aux questions économiques, avec la stratégie de Lisbonne. Lancée en mars 2000 elle vise à faire de l'Europe, d'ici à 2010, une économie de la "connaissance", la plus compétitive et la plus dynamique du monde.

Certains pourraient aussi profiter de l'occasion pour évoquer la vigueur du taux de change de l'euro, alors que les grands argentiers de la planète se réunissent dans la journée au sein du G7-Finances à Washington.

LISBONNE (AFP) -
19/10/07

Thursday, October 18, 2007

***Le réchauffement climatique menace de plus en plus l'Arctique... ***


***Des chercheurs américains ont indiqué mercredi que l'Arctique était de plus en plus menacé par les changements affectant le climat et les habitats naturels.

Selon un rapport sur l'état de l'Arctique, la quantité de glace de mer a atteint un nouveau plancher, les hordes de caribous sont en déclin dans plusieurs régions et le pergélisol est en train de fondre.

Les scientifiques s'attendaient à ce que les régions polaires soient les premières à subir les impacts du réchauffement de la planète, et le rapport sur l'état de l'Arctique de 2006 a établi des valeurs de référence. La mise au point de mercredi donnait la première actualisation de ces données.

James Overland, de l'organisme américain National Oceanic and Atmospheric Administration, a indiqué que les températures se sont maintenues au-dessus des normales saisonnières partout dans l'Arctique tout au long de l'hiver et du printemps.

«Ceci est anormal et semble être un premier signal du réchauffement climatique», a déclaré M. Overland en entrevue téléphonique.

Il a expliqué qu'il y a 100 ans, lorsqu'un secteur de l'Arctique enregistrait des périodes particulièrement chaudes, un autre enregistrait des températures plus froides.

La glace marine a couvert une superficie 23% plus petite cette année que lors du précédent record établi en 2005 et 39% inférieure à la moyenne, a indiqué Jacqueline Richter-Menge du Cold Regions Research and Engineering Laboratory à Hanover, au New Hampshire.

Elle a noté que la quantité de vieille glace dans l'Arctique avait sensiblement diminué, ce qui rend la région plus sensible aux changements.

Vladimir Romanovsky, de l'institut de géophysique de l'université d'Alaska à Fairbanks, a fait savoir que le réchauffement touchait le pergélisol en Sibérie, en Alaska et dans d'autres régions.

«La similarité entre des régions très différentes montrent que les changements ne sont pas locaux, ils se font au moins à l'échelle de l'hémisphère», a-t-il soutenu.

Mike Gill, du Circumpolar Biodiversity Monitoring Program à Whitehorse, au Yukon, a affirmé que le plus grand déclin des populations de caribous avait été observé au Canada et dans certaines régions de l'Alaska.

Les hordes sont sensibles aux changements sur leur territoire et leurs migrations peuvent être dérangées par des conditions changeantes, faisant en sorte que les femelles accouchent avant d'avoir atteint les zones d'alimentation. Une plus forte mortalité s'en suit, a-t-il fait valoir.

Associated Press (AP)
Randolph E. Schmid
18/10/2007
Canoë

Saturday, October 13, 2007

***Nobélisé, Al Gore ne devrait pas se lancer dans la course présidentielle ***


***Confirmé par un Nobel de la paix dans son rôle de chef de file mondial de la lutte contre le réchauffement climatique, Al Gore voit du coup se réveiller les spéculations sur son éventuelle entrée en lice dans la très embouteillée course démocrate à l'investiture pour la prochaine présidentielle.
Ses conseillers assurent pourtant que le prix Nobel n'augmente pas la probabilité que l'ancien vice-président américaine se jette dans la mêlée démocrate, probabilité «extrêmement lointaine», selon l'un d'eux. Ca serait même plutôt l'inverse: vu la stature internationale désormais acquise, pas question de la gâcher. En tous cas pas en 2008.

«Cela aidera clairement à faire de sa campagne sur le changement climatique une campagne encore plus importante, et il aura une voix encore plus forte», explique Donna Brazile, sa directrice de campagne en 2000: «pour le moment, il est "le citoyen Al Gore" et je crois qu'il est à l'aise» dans ce rôle.

Et «Citizen Al» n'a que 59 ans. Suffisamment jeune pour pouvoir repenser à la Maison Blanche en 2012. Pour l'instant, ce n'est pas «dans ses projets», pourrait-il répéter encore et encore, même si ses conseillers excluent que dans les prochains jours, il dise tout net que non, il ne mènera pas la bataille de 2008.

Nombreux sont pourtant ceux qui le supplient de le faire. «J'ai appelé Al Gore pour l'exhorter à être candidat tellement de fois», expliquait l'ancien président démocrate Jimmy Carter sur NBC. «La dernière fois, il a fini par me dire, "monsieur le président, s'il vous plaît ne m'appelez plus"». Et Jimmy Carter d'ajouter: «je peux au moins le faire indirectement via la presse»... Sur Internet aussi, les pro-Gore accumulent milliers de dollars, pétitions et lettres ouvertes pour essayer de le convaincre.

Les conseillers de Gore dressent le tableau du pour et du contre.

Pour, il n'y a certes pas de meilleur endroit d'où lutter contre le réchauffement climatique que la Maison Blanche. Surtout après un président comme George W. Bush qui a traîné les pieds, attentif surtout aux lobbies industriels et n'ayant admis que récemment la responsabilité de l'espèce humaine dans la crise du climat.

Pour, Al Gore a l'argent et la gloire nécessaires pour lancer une campagne sérieuse. Il est devenu riche après avoir quitté la vice-présidence en investissant sur Internet, son documentaire «Une vérité qui dérange» a récolté un Oscar et un Emmy.

Pour, il n'est pas convaincu que les candidats actuellement en lice soient suffisamment engagés sur le réchauffement climatique.

Contre, il sait qu'il est un peu tard pour entrer dans un cycle politique qui a pris forme sans lui, les sondages donnant les électeurs démocrates satisfaits des personnalités en lice. Une campagne perdante ou sous la ceinture risquerait d'attenter durablement à son image d'homme au-dessus de la politique, occupé à un combat plus noble, celui de l'avenir de la planète.

Contre encore, et c'est un trait de son caractère, Al Gore n'a guère de coeur pour les batailles politiques ardues, une raison qui firent de lui le perdant face à George W. Bush en 2000.

En outre, il y a le facteur Hillary. Si les candidats démocrates actuels risquent d'accueillir Al Gore comme un chien dans un jeu de quilles, c'est particulièrement le cas pour l'ex-First Lady, qui caracole en tête du pack démocrate. Du temps de la Maison Blanche, les relations étaient crispées Mme Clinton et le vice-président de son mari. Puis ils se disputèrent le titre d'héritier de Bill Clinton pour leurs ambitions politiques respectives: Al Gore fut candidat en 2000, c'est aujourd'hui le tour d'Hillary.

Quant NBC lui demandait cette semaine si elle s'attendait à devoir être confrontée à Gore pour la bataille de la primaire démocrate, la sénatrice de New York a répondu froidement: «vous savez, je crois que nous avons de grands candidats en course. Nous avons un panel merveilleux».

Et, sur le site Web de la campagne d'Hillary, vendredi, on pouvait lire: «Félicitations!» à Al Gore, accompagné d'une photo de l'ancien vice-président et de propos plus qu'élogieux à son égard. Mais, juste à côté, télescopage de mise en page peut-être, figurait un petit encadré indiquant les «Huit choses que vous pouvez faire» pour aider Mme Clinton à devenir présidente...

Associated Press (AP) Ron Fournier
13/10/2007

*Photo AP/Jeff Chiu

***Un oléoduc "antirusse" pour alimenter l'Europe***


***L'accord signé par cinq pays ex-communistes, de la mer Baltique à la mer Caspienne, sur le prolongement d'un oléoduc contournant la Russie pourrait concrétiser un projet cher à l'Europe : limiter sa dépendance énergétique à l'égard de Moscou.

Cinq pays ex-communistes, dont deux membres de l'UE (la Lituanie et la Pologne) et trois anciennes républiques soviétiques (l'Ukraine, la Géorgie et l'Azerbaïdjan) ont signé un accord sur le prolongement d'un oléoduc contournant la Russie, le 10 octobre à Vilnius. Avec la tenue du sommet du GUAM, l'organisation formée par la Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan et la Moldavie, ainsi que de la conférence pour l'énergie des chefs d'Etat d'Europe centrale, la capitale lituanienne se trouvait au centre d'"une coalition énergétique antirusse", selon le mot du quotidien en ligne moscovite Gazeta.ru. Le projet consiste faire parvenir le pétrole de la mer Caspienne depuis Bakou, jusqu'à la mer Baltique. Pour ce faire, l'oléoduc ukrainien Odessa-Brody sera prolongé par un nouveau tronçon jusqu'à Plock, en Pologne. De là, le pétrole sera acheminé soit vers Gdansk ou la Lituanie à destination des marchés occidentaux.

"L'Union européenne soutient l'intégration des pays du GUAM en Europe orientale", souligne la Nezavissimaïa Gazeta, qui s'appuie sur les propos du porte-parole de la Commission européenne sur les questions énergétiques Ferran Taradellas. Evalué à 1,3 milliard de dollars, le projet d'oléoduc contournant la Russie devraient être financé par des compagnies européennes et internationales.

Pour le journal libéral russe, "l'idée des concepteurs de la nouvelle union sur le transit énergétique de la Baltique à la Caspienne en passant par la mer Noire vise à garantir la régularité de l'approvisionnement de l'Europe (l'UE a tiré les leçons des crises du gaz en Ukraine). Il est remarquable que ce nouveau projet inclut les pays du GUAM aux côtés des pays de l'UE. A cet égard, le président lituanien Valdas Adamkus a lancé un appel pour créer au sein de l'UE un 'groupe des amis du GUAM'." Pour sa part, le président ukrainien pro-occidental Viktor Iouchtchenko a qualifié l'accord signé par les cinq pays de "projet d'intégration de toute la région à l'Europe".

Mais cette satisfaction générale affichée doit être tempérée, d'après Gazeta.ru. Le journal souligne l'absence à Vilnius du président moldave Vladimir Voronine, dont le pays est membre du GUAM, qui "depuis longtemps déjà s'est tourné vers Moscou avec le plus grand enthousiasme". En outre, le Kazakhstan n'a pas adhéré au projet. Or "les observateurs notent que, sans le pétrole kazakh, sa réalisation sera problématique car les volumes de livraison de pétrole azéri sont insuffisants pour remplir l'oléoduc".

D'un autre côté, la Nezavissimaïa Gazeta parie que le projet sera "un stimulant pour le secteur pétrolier russe", qui aura tout intérêt à compléter son propre réseau d'oléducs. Insistant sur les carences du projet d'oléoduc antirusse, la Komsomolskaïa Pravda, favorable au Kremlin, titre sur un ton de défi "L'union contre Moscou s'effondre".

Philippe Randrianarimanana

Courrier International

12/10/2007

*Photo : Lech Kaczynski et Valdas Adamkus, le 10 octobre à Vilnius
AFP

Tuesday, October 9, 2007

***Euro fort: une délégation de la zone euro va se rendre en Chine***


***Les principaux dirigeants économiques de la zone euro vont se rendre en Chine "d'ici la fin de l'année" pour évoquer les problèmes de change, au moment où l'euro s'apprécie fortement notamment face au yuan chinois, a annoncé lundi soir l'Eurogroupe.

Cette délégation comprendra le président de l'Eurogroupe (forum des ministres des Finances de la zone euro), le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le président de la Banque centrale européene Jean-Claude Trichet et le commissaire européen aux affaires économiques Joaquin Almunia.

La visite aura pour objet en particulier de parler avec les autorités chinoises "des questions de change", a souligné M. Juncker devant la presse à Luxembourg, à l'issue d'une réunion de l'Eurogroupe.

La Chine est régulièrement accusée de maintenir sa monnaie, le yuan, à un niveau artificiellement bas pour soutenir ses exportations et sa croissance économique. Ce qui pousse l'euro à la hausse par contrecoup.

"Il est souhaitable, dans les économies émergentes disposant d'excédents des comptes courants importants et grandissants, notamment la Chine, que leurs taux de change effectifs évoluent de manière à ce que les ajustements nécessaires aient lieu", a souligné l'Eurogroupe dans ses conclusions.

Plus largement, l'Eurogroupe a estimé que les taux de change "devraient refléter les fondamentaux économiques" et que "la volatilité excessive et les mouvements désordonnés" sur les marchés des changes "sont indésirables".

Les pays de la zone euro entendent soulever cette question lors d'une réunion du forum des pays industrialisés du G7 prévue le 19 octobre à Washington, a dit M. Juncker.

Dans leurs conclusions à Luxembourg, ils se sont félicité des récentes déclarations du gouvernement américain en faveur d'un dollar fort, dans un appel implicite à Washington à mettre ses paroles en actes et à favoriser une remontée du billet vert.

Lancée à l'origine en 1999 à 1,17 dollar, la monnaie unique vient de dépasser pour la première fois le seuil de 1,42 dollar, avant de reculer ces derniers jours. Il évoluait lundi soir autour de 1,40 dollars.

Concernant le Japon, les ministres des Finances se sont bornés à émettre l'espoir que la reprise économique en cours dans l'archipel se traduise par une appréciation du yen. Le Japon est soupçonné comme les Etats-Unis de s'accomoder pleinement de la faiblesse de sa monnaie, qui soutient les exportations nationales.

Si la visite au plus niveau en Chine constitue une nouveauté, l'essentiel des conclusions de l'Eurogroupe sur les changes ne fait que reprendre les termes diplomatiques des communiqués les plus récents du G7.

Les pays de la zone euro ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un message plus fort dans la perspective de la réunion du forum, notamment à l'égard des Etats-Unis, car ils divergent sur l'impact réel de l'euro fort sur leurs économies.

Le ministre allemand des Finances Peer Stenbrück a ainsi dit à Luxembourg préférer un "euro fort" à un "euro faible", prenant le contre-pied de pays comme la France ou l'Italie qui s'inquiètent des conséquences pour leurs importations.

LUXEMBOURG(AFP)
09/10/07

*Photo : Dominique Faget,AFP.