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Saturday, November 3, 2007

***Le pétrole en hausse inquiète l'Europe ***

***Au cours du mois d'octobre, le prix du pétrole a augmenté de 13 dollars et la barre des 100 dollars le baril n'est plus très loin. A New York, les 96 dollars ont été atteints en cours de séance jeudi 1er novembre. Cette hausse, qui devrait se poursuivre, est-elle à craindre ?

Le Temps (Suisse)
Pour Pierre Veya, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est "prise au piège du pétrole cher". "Cette tendance à la hausse inquiète les consommateurs et plus encore les producteurs, en particulier les membres du cartel de l'OPEP. Car à plus de 70 dollars le baril, si le cash coule à flot, les mesures pour économiser l'énergie deviennent une affaire très rentable et les prix élevés encouragent les combustibles de substitution comme les biocarburants ou l'extraction des pétroles non conventionnels. A la mi-novembre, l'OPEP va se réunir et décidera sans doute d'ouvrir les vannes de la production pour détendre la situation et briser les reins des spéculateurs. Mais la réussite de cette stratégie classique n'est pas garantie. (...) Si l'OPEP échoue, l'extraction des sables bitumineux de l'Alberta (Canada) ou les pétroles lourds du Venezuela vont devenir une menace redoutable pour les producteurs du cartel."

manager magazin (Allemagne)
"Le monde ne devrait pas se plaindre autant des prix élevés du pétrole," affirme Henrik Müller. "Sans cette industrie pétrolière florissante, la conjoncture mondiale se serait effondrée depuis longtemps, et l'inquiétante crise des crédits aurait fait beaucoup plus de dégâts sur les marchés de capitaux. Oui, nous avons toutes les raisons de nous féliciter de la hausse des prix du pétrole. Pourquoi ? Parce que le scénario économique actuel repose sur le recyclage du pétrodollar. C'est le point de rupture de l'économie mondiale. Du fait de la mondialisation, la hausse des prix du pétrole n'a pas tellement stimulé l'inflation jusqu'à présent, c'est pourquoi les banques centrales n'ont plus de raison de mettre un coup de frein et d'étouffer la croissance. Les pays arabes, les Russes et autres exportateurs de matières premières investissent leurs gigantesques recettes en Occident."

Libération (France)
Didier Pourquery craint que la hausse des prix du pétrole ronge le moral des ménages français. "Essence, produits laitiers, pain... Tout augmente, n'est-ce pas ? Mais non, le gouvernement vous l'assure : l'inflation est maîtrisée à 1,5 % sur un an. Pourtant les Français sont inquiets pour leur pouvoir d'achat. (...) Leur degré de satisfaction quant à leur niveau de vie est quasiment 10 points au-dessous de la moyenne des Européens [selon une récente étude]. (...) A l'approche de l'hiver, quand il faut remplir sa cuve de mazout, les ménages constatent que leur note a gonflé. Inflation perçue peut-être, mais eux la mesurent très bien. Même chose si leur baguette est plus chère... ou leur camembert. Ces exemples sont-ils anecdotiques ? Pas sûr. Il faut se méfier de certains prix psychologiques ou symboliques. Lorsque les factures d'eau, de fioul, de super ou de cantine dérapent, on n'est plus dans l'anecdote, on est dans la vie quotidienne."

Eurotopics

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