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Sunday, December 30, 2007

***Réseautage social : Facebook s'installe dans la routine canadienne***


***L’année dernière, on croyait que Facebook ne serait qu’une mode, un phénomène passager dans le cyberespace du Canada, mais le site Web d’échanges sociaux s’est étendu comme un traînée de poudre à travers le pays et représente maintenant un lieu d’échanges quotidiens.
Le site est devenu le moyen privilégié d’une partie de la population pour exprimer ses frustrations et même offrir un soutien à celui ou celle qui s’est fait larguer.

«J’ai passé des heures à lire les messages que les gens avaient laissé pour ma fille, c’était tellement touchant», a commenté Elizabeth Rutledge de Toronto, encore ébranlée par la disparition de sa fille. «Toutes ces pensées gentilles, c’était vraiment extraordinaire.»

Sa fille, Christina Calayca, n’avait que 20 ans lorsqu’elle est disparue en août dernier au cours d’une excursion de camping dans un parc provincial près de Thunder Bay, en Ontario. Depuis le drame, des milliers de personnes ont joint les sept différents groupes de Facebook qui ont été créés pour rendre hommage à Christina. Sa mère a particulièrement été touchée par les photos affichées sur le site.

Facebook a été créé aux Etats-Unis en 2004 par Mark Zuckerberg, un jeune homme de 23 ans. A l’origine, le site était accessible seulement aux étudiants de Harvard. Aujourd’hui plus de 250 000 nouveaux usagers s’y ajoutent chaque jour et le site est particulièrement populaire parmi les Canadiens puisque 8 millions d’entre eux, sur un nombre total de 60 millions de membres, adhèrent à Facebook.

D’abord un outil pour garder le contact avec ses amis et sa famille, Facebook est également devenu un moyen de retracer les gens perdus de vue depuis l’école primaire.

Tout événement, spécialement une tragédie, est prétexte à créer un nouveau groupe sur Facebook. A l’intérieur de quelques heures, l’idée fait boule de neige, le site s’alimentant des dernières nouvelles, de photos, de vidéos et de messages.

Selon un conseiller de personnes en deuil de Toronto, William Cooke, le phénomène est tout à fait compréhensible parce que si le médium est nouveau, le besoin de trouver une oreille attentive ou une épaule sur laquelle s’épancher est vieux comme le monde.

Il considère que Facebook permet aux gens en deuil de pouvoir prendre les messages de sympathie plus tard, alors que le processus de deuil est déjà enclenché et qu’on s’habitue au poids de la perte. Il est également possible que les jeunes se tournent vers Internet pour exprimer leurs peines au lieu de demander de l’aide d’un professionnel, mais, avertit William Cooke, Facebook ne remplace pas une consultation.

Il s’agit d’un moyen amusant et sans restriction d’échanger des idées et des informations, mais la qualité de l’aide que vous recevrez dépend des groupes de gens avec qui vous communiquez, prévient le conseiller en deuil. «Mais je ne crois pas que ce soit un moyen réellement différent des autres de communiquer.»

SUN
Canoë

Chris Doucette
28/12/2007

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